Pour vendre sa réforme, le Gouvernement a insisté sur sa simplicité : le montant des pensions serait déterminé en multipliant le nombre de points par la valeur du point, et en soustrayant le malus.
Pourtant, avec le minimum de retraite, disposition ajoutée tardivement au texte, vous introduisez une autre notion, celle de durée de cotisation minimale. En effet, pour bénéficier d'une retraite de 1 000 euros, il faudra avoir cotisé pendant 43 ans – avec au minimum 150 heures travaillées par trimestre au niveau du SMIC.
Comment articulerez-vous les deux systèmes ? D'un côté, on a un système qui fonctionne par addition de points, dont le nombre dépend du poste occupé, et qui sont liquidés lors du départ à la retraite. De l'autre, vous ajoutez un système qui repose sur la durée de cotisation, et ne vaut que pour le minimum de retraite. J'aimerais être éclairée sur l'articulation entre les deux, monsieur le secrétaire d'État. Tout à l'heure, le rapporteur a donné une indication, mais son propos reste à mon avis incomplet.
Pourquoi ne faites-vous pas comme sous le précédent quinquennat ? Nous avions choisi d'octroyer des points gratuits à certains ; cela avait permis d'augmenter la retraite complémentaire des agriculteurs.