Intervention de Jean-Yves le Drian

Séance en hémicycle du mardi 7 novembre 2017 à 15h00
Projet de loi de programmation des finances publiques pour les années 2018 à 2022 - projet de loi de finances pour 2018 — Mission action extérieure de l'État (état b)

Jean-Yves le Drian, ministre de l'Europe et des affaires étrangères :

Du reste, comme l'a dit le rapporteur spécial, il faut rapporter la somme destinée à la présidence française du G7, soit 12 millions d'euros pour 2018, aux 820 millions destinés aux Nations unies.

Sur le fond, il n'y a pour moi nulle contradiction entre notre présence à l'ONU et notre participation au G7. Nous sommes très actifs aux Nations unies où nous venons de présider le Conseil de sécurité, dont la France est membre permanent, pendant tout le mois d'octobre : nous avons participé à de nombreux débats et contribué à la mise en oeuvre de nombreuses décisions. Nous sommes en permanence un acteur important des Nations unies, dont nous défendons l'action. Alors que plusieurs pays, dont certains importants, veulent quitter l'Organisation ou dénaturer son action, nous sommes au premier rang pour la défendre.

Il suffit de comparer les discours tenus à l'Assemblée générale des Nations unies par le Président Macron et le Président Trump pour voir qui est favorable au multilatéralisme, qui défend l'institution des Nations unies, et qui ne la défend pas. Nous n'avons donc pas de leçons à recevoir dans ce domaine. Par contre, si nous étions absents du G7, nous ne pourrions plus aborder dans cette instance, avec les autres pays membres, certaines questions qui nous préoccupent tous, concernant la régulation économique, le climat, l'environnement, la lutte contre le terrorisme. Sur tous ces points, la France peut faire valoir son point de vue au G7.

Il faut donc considérer cette instance comme une autre forme de multilatéralisme. Elle permet à la France de faire valoir ses choix, de plaider pour ses priorités – je pense en particulier à la relation avec l'Afrique. Pour la France, il n'y a donc pas d'opposition entre l'ONU et le G7 : dans l'une et l'autre enceinte, elle mène le même combat, celui du multilatéralisme.

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