Intervention de Ludovic Pajot

Séance en hémicycle du mardi 7 novembre 2017 à 15h00
Projet de loi de programmation des finances publiques pour les années 2018 à 2022 - projet de loi de finances pour 2018 — Mission action extérieure de l'État (état b)

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLudovic Pajot :

Le vote des 20 milliards d'euros de crédits au titre de la contribution de la France au budget de l'Union européenne n'était visiblement pas suffisant pour le Gouvernement. Voilà que vous prévoyez d'accorder de nouveaux crédits pour la promotion de l'Union européenne, ainsi qu'à divers organismes, dont la Fondation Anna Lindh. Les objectifs de cette fondation semblent pourtant extrêmement proches de ceux de l'Union pour la Méditerranée, organisme que la France finance déjà à hauteur de 400 000 euros. Nous vous proposons ici d'appliquer le principe de la concentration des efforts et de supprimer cette contribution de la France au financement de la Fondation.

Par ailleurs, puisque nous sommes soucieux de faire de bonnes économies, nous vous proposons également de supprimer les budgets alloués à l'action de l'Union européenne en dehors de la contribution apportée par la France à son budget. Ce prélèvement de 20 milliards d'euros au bénéfice de l'Union européenne – avec une augmentation de plus de 2 milliards par rapport à 2017 – est déjà extrêmement choquant. Il n'y a donc pas lieu d'ajouter 700 000 euros supplémentaires, surtout au bénéfice de la propagande en faveur de l'Union ! En termes de légitimité, cela pose un problème, quand on sait qu'une majorité de Français – et nous serons toujours là pour vous le rappeler, même si cela vous déplaît – a rejeté en 2005 le projet de Constitution européenne.

Nous souhaitons affecter le gain budgétaire dégagé par cette économie à la promotion de la langue française au titre du rayonnement de notre pays à l'international. Il n'y a pas de petites économies, surtout lorsque la dette publique atteint quasiment la valeur du PIB.

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