Intervention de Dominique Potier

Séance en hémicycle du dimanche 23 février 2020 à 15h00
Système universel de retraite — Article 1er

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDominique Potier :

Je veux réagir aux propos tenus par le secrétaire d'État à l'instant – c'est seulement ma deuxième prise de parole, on ne pourra pas dire que j'ai beaucoup ralenti l'examen du texte.

Il tient pour malsaine une discussion sur la répartition de l'effort entre le capital et le travail. Au contraire, cette discussion est profondément saine : nous soutiendrons la proposition de nos collègues communistes, qui a toute sa place au sein de l'article 1er, parce qu'elle est principielle. Oui, monsieur Viry, cette proposition participe de la consolidation du dispositif sur le plan des principes, même s'il se trouve que la discussion du financement a été dissociée de celle de la réforme systémique

Durant l'après-guerre, les écarts entre capital et travail n'avaient rien à voir avec ce qu'ils sont aujourd'hui. Sans même aller chercher les travaux de Thomas Piketty, les études de l'OFCE montrent qu'ils se sont creusés. Cette question ne doit pas être taboue : il est même extrêmement sain de la poser.

Par un amendement déposé à l'article 13, nous proposons de mobiliser 20 à 30 milliards d'euros de revenus du capital. Cela représente vingt à trente fois la somme nécessaire pour permettre aux paysans les plus pauvres, ceux qui n'ont pas pu acquérir de patrimoine, de retrouver la dignité que leur doit la nation.

Mes chers collègues, un débat apaisé, bien posé, marqué par le respect, bien organisé, selon un bon calendrier et avec une étude d'impact bien préparée aurait pu permettre de dessiner des points d'accord, et de faire aboutir des conciliations sur des sujets majeurs.

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