Intervention de Nicolas Turquois

Séance en hémicycle du dimanche 23 février 2020 à 21h30
Système universel de retraite — Article 1er

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaNicolas Turquois, rapporteur de la commission spéciale :

Absolument défavorable. Je l'ai dit hier : je mets au défi quiconque de calculer, à dix ans de la retraite, la pension à venir d'un citoyen lambda – fonctionnaire, salarié du privé ou mélange des deux – en tenant compte, pour les femmes, des droits liés aux naissances. C'est d'une extrême complexité ! En plus, il faut retrouver les coefficients de réévaluation des vingt-cinq meilleures années, qui suivent l'inflation… Je vous assure que ce n'est pas évident.

Pour apprécier la lisibilité du projet de loi, je vous invite à examiner l'article 12 où, à la suite de l'examen du texte en commission spéciale, nous inscrirons dans le dur la création d'un compte personnel de carrière. Accessible à tout moment, cet espace fera apparaître le nombre de points déjà acquis et le nombre de points multiplié par la valeur du point – même si celle-ci peut évidemment être revalorisée chaque année, dans des proportions tout à fait transparentes, surtout lorsque l'on s'approche de la retraite. Le montant de la pension à venir sera donc très facile à calculer.

Monsieur Prud'homme, vous trouvez difficile à comprendre ce qu'il adviendra de la retraite des agriculteurs. Mais essayez donc de comprendre comment les retraites agricoles sont calculées aujourd'hui ! Il s'agit de systèmes non proportionnels, avec des phases et des plateaux. C'est très complexe ; la seule chose dont on est sûr, c'est d'avoir une faible retraite. C'est pourquoi nous instaurons une retraite minimale à 1 000 euros à partir du 1er janvier 2022.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Cette législature étant désormais achevée, les commentaires sont désactivés.
Vous pouvez commenter les travaux des nouveaux députés sur le NosDéputés.fr de la législature en cours.