Intervention de Annick Girardin

Réunion du mardi 15 octobre 2019 à 17h45
Commission d'enquête sur l'impact économique, sanitaire et environnemental de l'utilisation du chlordécone et du paraquat comme insecticides agricoles dans les territoires de guadeloupe et de martinique, sur les responsabilités publiques et privées dans la prolongation de leur autorisation et évaluant la nécessité et les modalités d'une indemnisation des préjudices des victimes et de ces territoires

Annick Girardin, ministre des outre-mer :

Je ne parlerai pas du passé, je n'étais pas là. La ministre des outre-mer ou le ministère des outre-mer a bien sûr copiloté les plans, mais sur les périodes antérieures, n'était pas en première ligne. Ce que je sais, c'est que depuis que je suis là, ce dossier a été pris en main par les ministres eux-mêmes, que la transparence est une règle pour moi, que sur ce sujet comme sur les autres, ce n'est pas toujours évident de lever le couvercle de la casserole qui bout parce que nous savons bien ce que cela veut dire, sauf qu'il faut savoir l'assumer. C'est ma manière de fonctionner.

Ensuite, dans les solutions, il faut coproduire, parce que sinon, comme nous l'avons trop souvent fait sur le premier, et le deuxième, et le troisième plan, cela se prépare en chambre, en dehors des territoires, en dehors des personnes concernées, en dehors des acteurs. Je ne suis pas sûre que nous avons toujours été extrêmement pertinents dans les réponses, mais il y avait la volonté de répondre ; le plan chlordécone I, le plan II, le plan III, que nous sommes en train d'évaluer, le plan IV aujourd'hui, que j'espère, nous allons préparer tous ensemble. Je crois honnêtement que cette commission d'enquête prendra aussi sa part dans les solutions proposées qui viendront éclairer le politique et qui permettront de faire un plan IV plus complet et à la hauteur de ce drame qui a touché les Antilles.

Je crois honnêtement aussi qu'il ne faut pas s'arrêter là et, vous avez raison, changeons de méthode. Quand je propose aux territoires d'outre-mer de faire une trajectoire 5.0 et de mettre dedans le zéro intrant polluant, c'est que plus jamais cela. C'est ma manière de faire. Je suis ministre des outre-mer. Je le propose aux outre-mer, et je suis heureuse de constater aujourd'hui que ce zéro intrant polluant, cette trajectoire 5.0, a été signée par toutes les collectivités d'outre-mer ou presque. Cela veut dire que chacun est conscient, aujourd'hui, que nous ne pouvons pas renouveler les erreurs, parce que nous, territoires d'outre-mer même si, effectivement, cela a touché la Martinique et la Guadeloupe, même si nous en étions loin, nous avons malgré tout eu ces informations et ensuite, nous avons pu découvrir les choses. Honnêtement, je crois aussi que si nous sommes réunis ici en commission d'enquête, c'est sans doute parce que ce couvercle a été largement soulevé par des ministres. C'est sans doute parce que les médias se sont intéressés au sujet. C'est aussi parce que bien sûr, les élus – parce que cela part des élus – ont réagi, et c'est pour cela que Président de la République parle de responsabilité collective, parce qu'avant nous, ici, il y a beaucoup de gens qui sont passés.

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