Intervention de Henri Vannière

Réunion du jeudi 4 juillet 2019 à 9h35
Commission d'enquête sur l'impact économique, sanitaire et environnemental de l'utilisation du chlordécone et du paraquat comme insecticides agricoles dans les territoires de guadeloupe et de martinique, sur les responsabilités publiques et privées dans la prolongation de leur autorisation et évaluant la nécessité et les modalités d'une indemnisation des préjudices des victimes et de ces territoires

Henri Vannière, ancien chercheur au Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement (CIRAD) :

Plus tard : la production au Brésil date de 1982 et il s'agit du Curlone. Le Kepone a disparu, n'est plus fabriqué mais reste homologué. En 1981, le Curlone fait l'objet d'un dépôt de dossier par les établissements Laurent de Lagarrigue, qui aboutira à un accord. Mais on sait moins qu'un autre dossier a été déposé par la SEPPIC, obtentrice de la première licence, pour un produit présentant la même concentration et le même poudrage que le chlordécone : le Musalone. Que s'est-il passé en 1981 ? L'affaire est bien plus complexe qu'on le dit. Il y a deux dépôts de dossier, ce qui avait été passé sous silence. Je l'ai trouvé récemment en me replongeant dans les dossiers. Deux produits obtiennent le même jour de décembre 1981, une autorisation de mise sur le marché, successivement le Musalone, a en juger par le numéro d'enregistrement, puis le Kepone.

Le Musalone est apparu dans le circuit CIRAD une fois testé au Cameroun ou en Côte d'Ivoire. S'agissant du chlordécone, qu'il s'appelle Musalone, Kepone ou Curlone, nous n'avons pas vu, au niveau de la sphère CIRAD, de tests préalables pour alimenter un dossier d'homologation, que ce soit aux Antilles ou en Afrique.

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