Intervention de Jean-Luc Mélenchon

Séance en hémicycle du lundi 24 février 2020 à 15h00
Système universel de retraite — Après l'article 1er

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Luc Mélenchon :

Ces amendements avaient leur place à l'article 1er. Cela ne nous empêchera pas de les voter, car ils tendent à combattre un effet de dépréciation de la valeur d'une carrière. Un contrat de travail est un contrat global, fût-ce dans la fonction publique : si vous êtes moins payé à la fin, c'est la valeur du travail qui est dépréciée.

Je réponds à mon collègue Petit, dont la construction de pensée mérite le respect, que nous ne nous appuyons pas sur les mêmes prémisses. Vos propos sur la raison pour laquelle les gens capitalisent constituent une nouveauté : dire que les Français capitalisent par le moyen de l'assurance-vie ou de comptes titres parce qu'ils se méfient de l'instabilité du niveau des pensions, c'est une première ! En outre, permettez-moi de vous dire que vous exprimez le point de vue d'une certaine classe sociale, car ceux qui touchent des petites paies n'ont pas les moyens d'aller placer de l'argent dans l'assurance-vie ; dans le meilleur des cas, ils épargnent grâce au livret A, dont l'encours, cumulé avec le livret de développement durable et solidaire, s'élève à 400 milliards d'euros, bien loin des 6 000 milliards d'euros que vous évoquiez.

S'il y a de la méfiance – et il y en a – , elle est suscitée par le régime de capitalisation. Dans deux pays au moins – la Nouvelle-Zélande et l'Argentine – , quand le Gouvernement a offert aux cotisants de revenir au système par répartition, sur le modèle de celui des Français, 60 % des cotisants ont immédiatement fait le choix du transfert vers le régime par répartition.

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