Intervention de Edouard Philippe

Séance en hémicycle du mardi 25 février 2020 à 15h00
Questions au gouvernement — Coronavirus

Edouard Philippe, Premier ministre :

S'il est apparu en Chine, tout indique qu'il se transmet peu à peu partout dans le monde et que nous nous trouvons dans une situation qui pourrait se traduire par une pandémie – ce n'est pas moi qui le dis, mais l'organisation mondiale de la santé, l'OMS.

Je vais répondre aux interrogations que vous avez formulées. Tout d'abord, comme vous l'avez indiqué, le ministre des solidarités et de la santé, Olivier Véran, est en effet aujourd'hui à Rome, où il rencontre ses homologues, notamment ceux des pays frontaliers de l'Italie. Il est évident qu'une coordination au niveau européen est indispensable pour faire face à la crise. La France a d'ailleurs été le premier pays de l'Union européenne à l'appeler de ses voeux. Même si nous sommes légèrement en dehors des compétences traditionnelles de l'Union européenne, il est indispensable, au vu de la libre circulation des personnes, de pouvoir se parler, prendre des décisions en commun et coordonner les actions. En avance sur ses partenaires, c'est ce qu'a fait la France dès le début de l'épidémie. Je me réjouis donc qu'Olivier Véran soit aujourd'hui à Rome pour avancer en la matière. Vous indiquez à juste titre que le risque d'épidémie impose une coordination parfaite et une information transparente : c'est ce que nous faisons. Vous le savez, un point presse se tient tous les jours au ministère des solidarités et de la santé. Le directeur général chargé du sujet ou le ministre expose le plus précisément possible les faits, les incertitudes – car il est tout aussi important de dire ce que nous ne savons pas que ce que nous savons pas – , l'état de nos connaissances et les mesures que nous prenons. Dans le même souci de transparence, j'ai adressé aujourd'hui à l'ensemble des maires de France et des présidents des conseils départementaux et régionaux, un courrier indiquant les mesures que nous avons déjà prises et l'état de nos connaissances à ce jour. Cela étant, je préfère être parfaitement clair : nos connaissances évoluent forcément avec les jours qui passent ; pour faire face au problème, nous devons évidemment réactifs et prendre, au fur et à mesure, les décisions qui s'imposent.

Un mot de notre degré de préparation. Dès l'apparition du virus en Chine, nous avons organisé, avec l'accord et en bonne intelligence avec les autorités chinoises, le rapatriement vers le territoire national d'un certain nombre de nos concitoyens. À la demande de certains pays européens, nous en avons profité pour procéder au rapatriement de plusieurs citoyens européens. De l'avis général, les opérations de rapatriement ont été remarquablement organisées. Je ne le dis pas pour m'en satisfaire en tant que chef de gouvernement, mais parce que cela signifie que les services de l'État et les élus locaux concernés, ainsi que l'ensemble de ceux qui ont contribué à ces opérations, ont fait un remarquable travail. Je tiens à les en féliciter.

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