Intervention de Laurent Pietraszewski

Séance en hémicycle du mardi 25 février 2020 à 21h30
Système universel de retraite — Article 2

Laurent Pietraszewski, secrétaire d'état chargé des retraites :

M. Dharréville avait déjà posé la question des dates, et il est intéressant d'y revenir quelques instants. Nous avons choisi de ne pas provoquer un big bang et de prévoir des mesures de transition douce, aussi n'avons-nous pas retenu la proposition contenue dans le rapport de M. Delevoye rendu en juillet. Nous en avons discuté et j'espère que nous pourrons poursuivre la réflexion avec M. Paul Christophe à l'occasion de l'examen du titre V pour lequel il est rapporteur.

Le Gouvernement a eu à coeur, comme d'habitude, d'avancer progressivement pour respecter les choix de ceux qui sont soumis à des régimes spéciaux ou font partie des catégories actives.

Pourquoi avoir retenu la durée de dix-sept ans ? M. Dharréville se souvient peut-être de ce que l'on appelait à une époque l'entretien de seconde partie de carrière, autour des 45 ans. Pour en avoir conduit un certain nombre dans l'entreprise, je sais que cet entretien n'était pas toujours une bonne idée, mais il présentait l'intérêt de marquer la reconnaissance des engagements pris, à cet âge, dans la vie professionnelle et la vie personnelle. Ces engagements méritent d'être respectés. Soustrayez 45 à 62, l'âge légal que nous avons retenu, et vous obtenez 17. Nous avons donc choisi de fixer notre période de transition dix-sept ans avant l'âge légal de départ à la retraite.

Comme nous avons prévu de faire entrer en vigueur cette réforme en 2025, il nous a paru ridicule de soumettre les jeunes qui entrent sur le marché du travail au régime de cotisation actuel pour seulement un ou deux ans. C'est pourquoi nous avons proposé à la représentation nationale de voter une ouverture dès 2022 à ce nouveau régime pour les jeunes de la génération 2004.

Voilà la genèse assez simple de ces dates, pensées en fonction de la vie professionnelle des uns et des autres.

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