Intervention de Danièle Obono

Séance en hémicycle du vendredi 28 février 2020 à 15h00
Système universel de retraite — Article 7

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDanièle Obono :

En réponse au rapporteur et au secrétaire d'État, je veux répéter – car la politique est l'art de la répétition – que l'universalité que nous défendons vise à améliorer les conditions de travail et de retraite de l'ensemble des salariés, dans la lignée des fondateurs et des fondatrices de la sécurité sociale. Vous prétendez que votre système dit universel, le système par points, permettra d'atteindre cet objectif ; c'est précisément là que réside notre désaccord.

Et les salariés concernés le sauraient, si cette prétendue universalité de la réforme permettait réellement de mieux prendre en considération la spécificité de leurs métiers, de manière collective et non individuellement, comme il en est désormais question avec le compte de pénibilité, et d'inciter de nouvelles générations à s'engager dans ces secteurs – puisque, pour assurer la transition écologique, nous pensons qu'il faudra, pour ce qui concerne le service public ferroviaire, des cheminots et cheminotes en plus grand nombre et, du côté des industries énergétiques et gazières des agents sécurisés dans leur emploi et dans leur retraite.

Il s'agit, non pas de secteurs d'importance secondaire, mais de secteurs stratégiquement importants, même s'ils ne concernent pas autant de personnes que le Gouvernement veut le laisser entendre en insistant sur le poids des régimes spéciaux. Voilà pourquoi il faut préserver et renforcer leur statut spécifique. Or le projet de loi ne va pas dans ce sens.

Tous les salariés aspirent à une retraite digne. C'est pourquoi la majorité d'entre eux sont aujourd'hui opposés à votre réforme, qui remet en cause les régimes spéciaux et opère un nivellement par le bas.

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