Intervention de Céline Calvez

Séance en hémicycle du vendredi 28 février 2020 à 15h00
Système universel de retraite — Article 7

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCéline Calvez :

À entendre certains d'entre vous, universel ne pourrait pas rimer avec excellence. Pourtant, l'Opéra national de Paris est bien caractérisé par l'excellence depuis des siècles et sa vocation est, non pas de rester replié sur lui-même, mais d'offrir à des générations l'expression de ce qui se fait de mieux en France et à l'étranger. Nous sommes fiers de l'Opéra national de Paris, et aussi conscients des sacrifices et du rythme de travail qui y sont imposés. Nous savons aussi que les vies des danseurs sont tout entières tournées vers une passion qui peut provoquer la souffrance du corps et de l'esprit pendant des années – mais il s'agit de souffrir pour une passion.

Nous ne nions pas que ce travail exige de nombreux sacrifices de la part de l'ensemble des artistes, ainsi que des techniciens et des musiciens qui font le rayonnement de l'Opéra national de Paris. Nous souhaitons plutôt les accompagner et les aider à faire en sorte que leur vie ne se limite pas à leur passion. Ce qui est prévu aujourd'hui, c'est de faire profiter les artistes et le monde professionnel de l'Opéra national de Paris de l'universalité, afin de régler différents problèmes qui n'ont pas été suffisamment anticipés. La pénibilité, par exemple, doit pouvoir être appréciée. Je partage à cet égard l'avis de M. le rapporteur : il ne faut pas attendre que les corps soient meurtris pour s'en préoccuper ; il faut prévenir et identifier les problèmes.

Et lorsqu'on a une passion, qui peut être la danse, il faut pouvoir penser à sa reconversion. Or aujourd'hui, les petits rats de l'Opéra, qui n'ont pas forcément achevé leur formation, ne consacrent pas assez de temps à leur reconversion. Au cours des prochaines semaines, des prochains mois, des prochaines années, les artistes seront mieux accompagnés dans l'appréhension de leur avenir. Grâce à des formations tout au long de leur vie, ils pourront continuer de danser à 40, 50 ou 60 ans tout en imaginant un autre avenir, compatible avec une vie passionnante par ailleurs.

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