Intervention de Marie-Christine Dalloz

Séance en hémicycle du samedi 29 février 2020 à 15h00
Système universel de retraite — Article 8

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarie-Christine Dalloz :

Je vais vous lire, monsieur le secrétaire d'État, chers collègues de la majorité, des extraits de l'article très intéressant, que vous découvrirez demain, de Jean Pisani-Ferry – il doit vous dire quelque chose, le programme du candidat devenu depuis Président de la République s'étant largement inspiré de ses travaux – : « Pour la grande majorité des actifs, et en particulier pour les plus jeunes, la question la plus lourde, en matière de retraites, est de savoir sur quel niveau de pension ils vont pouvoir compter demain. » C'est la vraie question, et nous en débattons depuis maintenant treize jours dans cet hémicycle. Mais votre réforme est l'inverse d'une réponse, car vous n'avez réussi qu'à attiser les angoisses : « Un régime par répartition », poursuit-il, « est un contrat par lequel les actifs investissent collectivement dans les performances économiques futures du pays. Au lieu d'acheter des titres financiers, comme avec la capitalisation, ils acquièrent collectivement des droits sur la croissance à venir. L'objet des règles de la répartition est de définir avec précision ces droits. [… ] Mais le texte en discussion au Parlement reste elliptique sur plusieurs points importants, [notamment parce que] l'indexation ne sera complète qu'en 2045 [… ]. » Ce n'est pas moi qui le dis : je viens de vous lire un extrait de l'article qui sortira demain. 2045… C'est cette période d'incertitudes de vingt-cinq ans qui devrait vous conduire à vous interroger.

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