Intervention de Régis Juanico

Séance en hémicycle du mercredi 4 mars 2020 à 15h00
Système universel de retraite — Avant l'article 1er

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaRégis Juanico :

La discussion de 1 800 amendements, dans les conditions d'examen de ces textes de loi que nous avons depuis l'origine, sera une pure formalité, monsieur le président.

Le sous-amendement de Boris Vallaud montre bien qu'avec la règle d'or, nous aurons à la fois un corset financier et l'étatisation. En définitive, la règle d'or est une règle d'airain. Elle s'apparente, pour prendre une image, à la règle en bois de nos anciens instituteurs, avec laquelle on tapera sur les doigts des retraités.

Les règles seront complètement abracadabrantesques, avec un système procyclique qui aggravera les crises économiques quand elles surviendront et empêchera toute compensation en matière financière, et la possibilité de faire varier aussi bien la valeur du point que le montant des pensions et l'âge de départ à la retraite. Dans la mesure où les partenaires sociaux sont mis de côté, vous concentrerez l'ensemble de ces paramètres entre les mains de l'État, alors que vous êtes encore dans l'incapacité de définir quels seront la valeur d'acquisition du point, la variable d'ajustement, le taux de remplacement, le taux de rendement – le rapport Delevoye parlait de 5,5 % – et l'évolution de la part des retraites dans le PIB. Autrement dit, vous concentrerez tous les pouvoirs entre les mains de l'État pour faire varier le montant des pensions à la baisse, et les conditions de départ à la retraite à la hausse.

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