Intervention de Stéphane Viry

Séance en hémicycle du mercredi 4 mars 2020 à 15h00
Système universel de retraite — Article 1er

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaStéphane Viry :

Mon intervention s'inscrit dans la continuité de celle du président Woerth.

L'article 1er est en effet éminemment important ; il concerne le pilotage financier et les garanties que nous devons accorder à notre système de retraite. J'observe qu'il existe un régime de retraite qui fonctionne, avec cet esprit de la règle d'or : l'AGIRC-ARRCO – l'Association générale des institutions de retraite des cadres et l'Association pour le régime de retraite complémentaire des salariés – , pilotée par les partenaires sociaux. Depuis des années, elle équilibre ses comptes et garantit son avenir. Autrement dit, lorsque le système fonctionne, il n'est pas besoin d'inventer la poudre.

Cet article instaure un pilotage et un cadre financier. Permettez-moi de dire qu'il pourrait sembler cocasse – ou à tout le moins un tantinet ironique – d'évoquer ce sujet, alors qu'à l'heure où nous parlons, nous ne disposons toujours pas du commencement d'une mesure de financement de votre système de retraite.

Tout cela sera confié à une conférence de financement qui est en train de se déliter. Et, même si certains emploient de grands mots, nous ne disposons à cette heure d'aucune information. Les vrais sujets, comme l'a indiqué M. Woerth, sont la volonté, le cahier des charges, le contenu : quid du montant des pensions, du taux de remplacement et du volume des cotisations ? Ce qui nous importe, c'est non l'affichage, mais la volonté de faire. C'est pourquoi nous voulons une réforme financée.

Au début du quinquennat, nous avions encore dans l'oreille la promesse d'Emmanuel Macron, qui s'était engagé pendant la campagne à redresser les comptes publics. Presque trois ans plus tard, nous constatons son échec. La trajectoire des finances publiques n'est pas tenue. Dans ces conditions, il serait téméraire de vous accorder quitus en matière de pilotage, alors que la Cour des comptes et l'Union européenne ne cessent de vous décerner le carton rouge.

Nous souhaitons effectivement instaurer une règle d'or. Cela nous paraît la base, à condition que cette règle ne relève pas de l'affichage et constitue un vade-mecum complet pour garantir le système de financement.

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