Intervention de Adrien Quatennens

Séance en hémicycle du mercredi 4 mars 2020 à 21h30
Système universel de retraite — Article 1er

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAdrien Quatennens :

Dans le même temps, la part de la richesse produite passée des poches du travail à celle du capital a considérablement augmenté : un salarié français travaille aujourd'hui en moyenne quarante-cinq jours par an pour rémunérer les actionnaires ; c'était neuf jours dans les années 1980. Nous avons seulement besoin, pour maintenir l'équilibre financier tout en assurant un âge fixe de départ à la retraite avec un bon niveau de pension, de consacrer une part un tout petit peu plus grande de nos richesses aux retraités.

Vous dites vouloir que le PIB augmente, et même dans des proportions inconsidérées. C'est un débat que nous avons déjà eu : nous pensons, nous, qu'il y a de larges secteurs dans lesquels le PIB doit croître, et d'autres dans lesquels il doit décroître. Mais, quoi qu'il en soit, pour atteindre les objectifs que nous nous fixons, il ne faut consacrer aux retraites que 2 points de PIB supplémentaires d'ici à 2040. Ce n'est rien ! Savez-vous quelle est la part du PIB qui est passée des poches des travailleurs à celles du capital ? Seul le travail produit, et la différence fondamentale entre nous, c'est que nous voulons atteindre l'équilibre financier par l'augmentation des salaires et des cotisations.

Et à propos du Conseil d'orientation des retraites, sachez qu'il montre qu'à moyen et long termes, on peut augmenter les salaires nets et le niveau de cotisation pour financer les retraites.

Enfin, il y a une opposition sémantique essentielle entre nous : vous parlez de charges, quand nous parlons de cotisations, qui constituent une part du salaire des travailleurs de ce pays.

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