Intervention de Annick Girardin

Séance en hémicycle du jeudi 9 novembre 2017 à 9h30
Projet de loi de programmation des finances publiques pour les années 2018 à 2022 - projet de loi de finances pour 2018 — Outre-mer

Annick Girardin, ministre des outre-mer :

Monsieur le député, vous connaissez mon engagement sur les questions maritimes et je sais que certains, ici, ont mené ce combat avec moi dans l'hémicycle. L'économie bleue est pour moi très importante. C'est l'avenir des outre-mer – sans négliger, bien sûr, les autres secteurs, qu'il faut également soutenir.

Il s'agit d'abord de l'économie bleue traditionnelle, avec la pêche et le transport, mais aussi d'une économie bleue plus innovante, avec les biotechnologies et les énergies marines. Ces secteurs sont encore trop peu développés en outre-mer, et c'est paradoxal, car les territoires de l'outre-mer possèdent presque tous des milieux insulaires et la Guyane présente sans doute le linéaire de côtes le plus important.

Je souhaite, au cours de ce quinquennat, faire des propositions ambitieuses pour ce développement bleu, cette économie bleue. C'est aussi ce que je souhaite pour le prochain comité interministériel de la mer. Les mesures qui y seront examinées font encore l'objet d'arbitrages au moment où je vous parle, mais le CIMer constituera le cadre de la politique maritime de la France pour les prochaines années et l'outre-mer doit y prendre toute sa place, beaucoup plus fortement que cela n'a été le cas jusqu'à aujourd'hui, où ce mouvement est, pour le moins, encore timide.

Je souhaite donc qu'un développement des énergies marines renouvelables soit inscrit dans ce CIMer, ainsi du reste que le renforcement de l'offre de formation maritime, qui ne devra pas seulement faire l'objet d'un rapport, mais donner lieu à l'ouverture d'écoles dans les territoires d'outre-mer afin de leur permettre une formation adaptée à ces développements possibles.

Je souhaite aussi un renforcement de l'action ou un renouvellement des équipements de nos différents ports, car ces outils doivent absolument être à la hauteur du développement économique qu'ils peuvent porter, chacun dans son bassin maritime. Qu'il s'agisse en effet d'aéroports ou de ports, ces outils permettront en effet d'ouvrir les territoires d'outre-mer sur leur coopération régionale.

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