Intervention de Olivier Véran

Séance en hémicycle du mardi 7 avril 2020 à 15h00
Questions au gouvernement — Disponibilité des tests de dépistage

Olivier Véran, ministre des solidarités et de la santé :

Je soulignerai de nouveau, monsieur le député Viala, qu'il convient d'être extrêmement précis et factuel. Il existe en fait trois types de test. Le test par PCR permet de savoir si un individu est porteur du virus au moment où il présente des symptômes. Il est effectivement réservé aux personnes symptomatiques présentant aussi des critères de gravité, des fragilités, ou qui sont amenées à être en contact avec des personnes fragiles – c'est le cas des soignants, par exemple. Nous amplifions le recours à ces tests : la semaine dernière, 22 000 ont été réalisés en moyenne chaque jour et nous avons annoncé que nous porterions ce nombre à 50 000 par jour au cours du mois d'avril. Cela nous permettra notamment de réaliser un dépistage massif dans les EHPAD.

Un deuxième type de test permet également de déterminer si un individu est malade : il s'agit des tests rapides antigéniques, pour lesquels nous avons passé des commandes. Nous espérons leur livraison mais ils n'existent encore nulle part en phase d'industrialisation en quantité suffisante. Certains sont en cours de fabrication aux États-Unis ; nous en avons commandé par millions d'exemplaires. Nous les recevrons lorsqu'ils seront disponibles, ce qui nous permettra de les ajouter au total des tests que nous réalisons aujourd'hui par PCR.

Enfin, il y a un sujet important : celui de la sérologie. Elle permet de déterminer non pas si un individu est malade au moment du test, mais s'il a été immunisé, s'il est porteur d'anticorps contre le virus – s'il peut être tranquille, si vous me permettez cette expression. Le test sérologique n'est pas plus disponible dans d'autres pays que dans le nôtre ; nous n'en sommes pas davantage dépourvus que les autres. Les travaux de recherche, d'innovation et de développement dans ce domaine viennent en réalité d'aboutir, à l'étranger comme en France. Nous passons actuellement les commandes nécessaires, alors que l'innovation vient tout juste d'advenir et que ces tests se trouvent en phase de pré-industrialisation. Nous sommes amenés à nous en équiper. Cela tombe bien : il existe des producteurs français très prometteurs.

L'ensemble de ces tests, comme l'ensemble des soins dans notre pays – c'est une fierté pour notre nation et pour notre modèle de protection sociale – sont évidemment pris en charge par l'assurance maladie.

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