Intervention de Jean-Michel Blanquer

Séance en hémicycle du mardi 7 avril 2020 à 15h00
Questions au gouvernement — Continuité scolaire

Jean-Michel Blanquer, ministre de l'éducation nationale et de la jeunesse :

Monsieur le député, je vais vous rassurer et sauver votre après-midi – et même davantage. Il s'agissait bien d'une baliverne : votre département, la Seine-Saint-Denis, bénéficiera cette année de 127 créations de postes, ce qui en fait l'un des départements où il y en aura le plus. C'était d'ailleurs déjà le cas l'année dernière, puisque 10 % des créations nationales de postes y avaient été enregistrées. Il ne m'a pas échappé que certains élus de Seine-Saint-Denis avaient publié une tribune sur le sujet, alors même que nous allons battre à la rentrée prochaine le record historique du taux d'encadrement dans le département.

Je voudrais que pour l'ensemble de la France, ces échanges que nous avons chaque année à la même époque se fassent de manière tout à fait transparente. On ne peut pas parler des fermetures sans parler des ouvertures, et il y a beaucoup plus d'ouvertures que de fermetures de classes en Seine-Saint-Denis. Nous allons tenir les promesses du Président de la République en matière de dédoublement des classes de grande section en REP et en REP+, afin de limiter à douze le nombre d'élèves par classe ; idem pour ce qui concerne les CP et CE1 – la plupart du temps, c'est déjà fait. Nous serons à la hauteur des enjeux propres à votre département, grâce, je le répète, à des taux d'encadrement record.

J'ai en outre pris l'engagement, avec le soutien du Premier ministre, qui a arbitré en ce sens, qu'il n'y aurait plus de fermetures de classes sans l'accord du maire en milieu rural et qu'en milieu urbain, dans chaque commune, on analyserait avec le maire le taux d'encadrement et que le solde des ouvertures et des fermetures de classes devrait nécessairement se traduire par une amélioration de ce dernier. Tel est l'engagement que nous avons pris. Vous pouvez, si vous le souhaitez, contrôler commune par commune qu'il est bien respecté, et si vous trouviez une exception, je suis prêt à y remédier. Je pense donc que nous sommes à la hauteur de la situation, qui nécessite de meilleurs taux d'encadrement à l'école primaire et une personnalisation des parcours des élèves, comme l'a souligné Mme Descamps tout à l'heure : c'est l'un des impératifs pour la rentrée prochaine.

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