Intervention de Gabriel Serville

Séance en hémicycle du jeudi 9 novembre 2017 à 9h30
Projet de loi de programmation des finances publiques pour les années 2018 à 2022 - projet de loi de finances pour 2018 — Après l'article 57

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGabriel Serville :

Je pourrais effectivement, monsieur le président, répondre à M. le rapporteur ou à Mme la ministre. Mais je voudrais en réalité faire un petit rappel : cela fait très longtemps que je débats sur les bancs de l'Assemblée, et j'ai rarement entendu un président rappeler d'une manière aussi franche aux députés qui déposent des amendements tendant à demander des rapports qu'il existe d'autres moyens de les obtenir.

Je crois qu'au contraire, les députés doivent pouvoir s'exprimer et prendre la parole dès que cela leur est possible, en sachant que les amendements qu'ils déposent ne franchissent pas toujours le filtre de l'article 40 de la Constitution. Cela nous oblige forcément à passer par d'autres biais si nous voulons aborder un certain nombre de problématiques.

Je reviens quelques secondes sur l'amendement précédent, même si je sais que je ne suis pas autorisé à le faire. Encore une fois, je suis sceptique : j'ai entendu le président Sarkozy parler de l'orpaillage illégal, comme après lui le président Hollande, et j'entends aujourd'hui le président Macron faire de même.

Je ne suis donc pas du tout convaincu que les mesures qui seront mises en place vont permettre de lutter durablement contre ce phénomène qui atteint cruellement la santé des Guyanais comme l'économie de la Guyane.

Cela fait en effet très longtemps que nous faisons des recommandations et que nous arrêtons des préconisations, mais elles ne sont pas du tout suivies par les gouvernements successifs.

C'est aussi pour cette raison que je voudrais souscrire à l'amendement proposé par mes collègues du groupe La France insoumise, parce que même quand les élus et la société civile de Guyane se mettent en mouvement pour réclamer davantage de respect pour leur territoire et pour exiger que son intégrité soit respectée, et ce dans son intégralité, nous avons le sentiment que notre République n'arrive pas à asseoir son autorité et à prendre ses responsabilités sur cette partie du territoire national.

Je suis donc extrêmement favorable à l'amendement de nos collègues.

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