Intervention de Jean-Michel Blanquer

Séance en hémicycle du mardi 5 mai 2020 à 15h00
Questions au gouvernement — Réouverture des écoles

Jean-Michel Blanquer, ministre de l'éducation nationale et de la jeunesse :

Vous avez débuté votre intervention en affirmant que l'entrée dans le confinement avait été facile. Cela n'a pas été si facile que cela. Je vous renvoie aux débats que nous avons eus il y a deux mois : nombreux sont ceux qui ont alors exprimé leurs doutes, leur scepticisme concernant la capacité d'adaptation de l'éducation nationale. Deux mois après, et je vous en remercie, vous jugez que cela a été réussi grâce, en effet, à l'engagement des professeurs ainsi qu'à l'organisation de l'éducation nationale à tous les niveaux. J'espère que, dans deux mois, vous saluerez la façon dont se sera déroulé le déconfinement. Peut-être aurez-vous alors oublié certaines critiques un peu acerbes qui s'expriment aujourd'hui.

Je vous le dis : rien n'est facile dans la tâche qui nous attend. Si tel était le cas, cela se saurait. Nous avons des contacts avec des ministres de l'ensemble de l'Europe, avec des professionnels du monde entier, notamment issus de pays francophones. Tous sont confrontés aux mêmes difficultés, que chacun peut énumérer – un sport assez facile. La vraie difficulté est, pour chaque décision que nous prenons, d'en évaluer les avantages et les inconvénients.

C'est à cette aune que je vais répondre à vos trois questions. D'abord, oui, les masques seront fournis : nous avons réalisé tout un travail logistique, durant plusieurs semaines, pour les obtenir et pour les distribuer. De toute façon, une école n'ouvrira pas si elle ne dispose pas de masques le moment venu. Nous avons fait en sorte que les écoles aient leurs masques le 11 mai et les collèges le 18. Pour ce qui est, ensuite, du régime de responsabilité des maires, le Premier ministre a répondu : il n'y a pas de risque particulier pour eux dans le présent contexte. Les deux chambres en débattront.

Enfin, votre question sur l'année 2020-2021 est très importante car cette année-là ne sera pas identique aux précédentes. Soit le virus aura disparu, on peut l'espérer : dès lors, il faudra tenir compte des retards subis par les élèves. Soit le virus sera toujours présent et ce que nous aurons fait en mai et juin nous sera très utile pour définir une vision mixte, hybride et, je crois, réussie de la scolarité des enfants.

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