Intervention de Olga Givernet

Réunion du mercredi 4 mars 2020 à 16h30
Commission des affaires étrangères

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaOlga Givernet :

Monsieur le ministre, c'est bientôt le 8 mars, journée internationale des droits des femmes. Il y a un an, vous avez signé une tribune conjointe avec la secrétaire d'État Marlène Schiappa, intitulée « Pour une diplomatie féministe ». Hier, à l'occasion de la remise du prix Simone-Veil, vous avez rappelé l'engagement de notre pays en faveur du droit des femmes partout dans le monde. Vous avez également rappelé les objectifs que vous fixez pour votre ministère en matière de parité, notamment pour les postes d'encadrement, à savoir 50 % de primo-nominations d'ambassadrices d'ici à 2025 et la levée du verrou statutaire.

J'aimerais vous interpeller sur un autre aspect : le protocole, en particulier en ce qui concerne le genre. Je pense notamment aux invitations envoyées par les consuls ou les ambassadeurs. J'en ai reçu une qui était ainsi rédigée : « Le consul général de France à Genève et Mme Patrick Lachaussée prient Mme Olga Givernet… ». Pour quelqu'un qui n'est pas habitué à ce type d'invitation, il est surprenant que la femme d'un consul soit désignée par le prénom et le nom de son mari. Je n'ai rien contre le consul en question : il s'agit simplement de relever que, dans notre protocole, nous avons conservé des pratiques qui ne devraient plus être d'actualité et qui démontrent que la place de la femme – que celle-ci soit l'épouse de quelqu'un ou qu'elle exerce elle-même une fonction – n'est toujours pas reconnue à sa juste valeur. S'agissant du statut des conjointes, il reste du chemin à faire.

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