Intervention de Damien Pichereau

Séance en hémicycle du jeudi 9 novembre 2017 à 15h00
Projet de loi de programmation des finances publiques pour les années 2018 à 2022 - projet de loi de finances pour 2018 — Écologie développement et mobilité durables

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDamien Pichereau, rapporteur pour avis de la commission du développement durable et de l'aménagement du territoire :

Je souhaite ici insister sur la priorité à donner au transport de personnes, sans toutefois oublier le transport de marchandises qui devra également être abordé par le futur projet de loi d'orientation des mobilités, ce que Mme la ministre Élisabeth Borne nous a confirmé en commission élargie et dont je me réjouis.

Il conviendra alors d'envisager la logistique urbaine et, plus généralement, la place du fret dans la mobilité de demain.

L'importante évolution des dispositifs visant à orienter les comportements des automobilistes au moment de l'acquisition de leur véhicule, notamment avec le bonus-malus et la prime à la conversion, a pour ambition de les inciter à avoir un comportement plus vertueux. Mais, surtout – et c'est un Manceau passionné d'automobile qui vous parle – il nous revient d'imaginer la place des autres moyens de transport que le véhicule personnel. Il importe en effet de privilégier une logique d'utilisation, plutôt que de possession, en développant des solutions pragmatiques telles que l'autopartage ou le covoiturage.

Au niveau national, avec la mise en oeuvre du Plan climat par M. le ministre d'État Nicolas Hulot, aussi bien qu'au niveau européen, où la stratégie pour une mobilité à faible taux d'émission a été présentée pas plus tard qu'hier, l'électrification du parc automobile paraît incontournable. Celle-ci impliquera une politique d'aménagement du territoire, axée notamment sur l'équipement des territoires ruraux en bornes de recharge. Mme la ministre nous a rassurés en commission élargie sur les aides mises en place par le Gouvernement. Je fais confiance à l'ensemble des élus territoriaux pour impulser cette dynamique, notamment dans les territoires ruraux. Mais si nous voulons atteindre notre objectif ambitieux de mettre fin à la vente de véhicules thermiques à l'horizon 2040, il faut que nous soyons plus volontaires.

Pour mon premier projet de loi de finances en tant que rapporteur pour avis, je suis satisfait d'être rapporteur d'un budget en hausse, celui du programme 203, consacré aux infrastructures et aux services de transport. Je suis satisfait de voir que le budget de l'Agence de financement des infrastructures de transport de France – AFITF – va revenir au niveau qui aurait été le sien si l'écotaxe avait été maintenue – un budget que je souhaite qualifier d'équilibré, car il l'est. Je suis satisfait de voir que ce gouvernement met en avant les transports du quotidien, plutôt que les grandes infrastructures, dont on mesure la réussite aux kilomètres de bitume réalisés ou aux tonnes de métal utilisées.

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