Intervention de Franck Riester

Réunion du jeudi 5 mars 2020 à 9h35
Commission des affaires culturelles et de l'éducation

Franck Riester, ministre de la culture :

Groupe public ou pas, la question du financement de l'audiovisuel public se posera toujours, en France comme ailleurs. Je le répète, nous souhaitons préserver un financement dédié à l'audiovisuel public. Aujourd'hui, c'est la CAP, qui est adossée à la taxe d'habitation vouée à disparaître en 2023. Le projet de loi de finances pour 2023 devra donc prévoir son remplacement pour faire perdurer un financement dédié à l'audiovisuel public.

En 2018, un plan pluriannuel 2018-2022 a permis de fixer de façon très claire la trajectoire financière de l'audiovisuel public, auquel on demande en effet, comme à toutes les administrations et à toutes les entreprises publiques, un effort, conformément à notre volonté de rétablir les comptes publics. Les directions des entreprises audiovisuelles concernées ont donc pris des décisions pour prendre en compte cet objectif et pour se transformer, compte tenu notamment de la révolution numérique. Tout cela est très clair.

S'agissant de France 4, il n'est pas question de supprimer les contenus jeunesse et d'animation de la télévision linéaire. France Télévisions, qui a mis en place la plateforme Okoo, et Radio France, doivent développer encore davantage leur offre sur internet. Nous devons y travailler : c'est la raison pour laquelle j'ai proposé que soit signé, dans le même esprit que le pacte pour la visibilité des outre-mer consécutif à la suppression de France Ô, un pacte de visibilité jeunesse et animation. J'ai demandé que France Télévisions prenne d'ici à la fin du mois d'avril des engagements très clairs en la matière.

La gouvernance moderne que nous proposons permettra au groupe de fonctionner et de transformer l'organisation de l'audiovisuel public pour réaliser des économies d'échelle, développer des synergies et regrouper certaines missions dans des filiales communes : il ne s'agit pas d'ajouter une énième strate administrative.

Les décisions éditoriales seront, quant à elles, prises par chacune des sociétés éditrices concernées, à savoir Radio France, France Télévisions et France Médias Monde. La responsabilité éditoriale sera entre les mains des directeurs généraux ou directrices générales des filiales du groupe public. La holding n'aura aucune responsabilité en la matière, ce qui ne veut pas dire qu'elle n'oeuvrera pas à une coordination.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Cette législature étant désormais achevée, les commentaires sont désactivés.
Vous pouvez commenter les travaux des nouveaux députés sur le NosDéputés.fr de la législature en cours.