Intervention de Philippe Poiget

Réunion du mercredi 15 avril 2020 à 9h00
Commission des finances, de l'économie générale et du contrôle budgétaire

Philippe Poiget, délégué général de la FFA :

Le programme d'investissement des assureurs pour la reprise de l'économie et de la santé est un programme global, d'au moins 1,5 milliard d'euros, majoritairement en fonds propres, en faveur, en particulier, des PME, des ETI et du secteur de la santé. Ce programme reposera sur trois dispositifs.

Le premier vise à mobiliser les fonds Novo, créés en 2012 par les assureurs et la Caisse des dépôts et consignations et orientés vers les financements de toute nature des PME et ETI en croissance, afin d'investir rapidement, l'un des axes privilégiés étant d'accélérer le versement des fonds des assureurs. Les gérants des différents fonds ont été invités à proposer des aménagements. Ces fonds soutiennent déjà le secteur de la santé, notamment en finançant des entreprises qui fabriquent des produits d'hygiène et de protection médicale, des équipements médicaux et des médicaments dérivés du plasma. Ce premier pilier représente 20 % de l'enveloppe.

Le deuxième dispositif concerne le lancement d'une nouvelle gamme de fonds, afin d'élargir la palette des propositions des assureurs. Cette partie fera l'objet d'un appel d'offres auprès de plusieurs gestionnaires d'actifs et représentera 40 % de l'enveloppe.

Le troisième dispositif concerne la création d'un nouveau fonds autour de l'investissement dans la santé au sens large, afin de développer nos capacités de production de matériel médical, de financer des start-up et des entreprises du secteur des biotechnologies, de participer à des programmes publics, notamment pour les infrastructures de soins ou de recherche. Il y aura deux fonds : l'un investira en actions cotées ou non cotées ; l'autre en dettes cotées ou non cotées. Les deux pourront financer également des actifs réels de santé. Actuellement, les entreprises d'assurances détiennent 6 milliards d'euros d'actifs immobiliers orientés vers la santé. Cette partie du programme sera majoritairement investie en actions et devrait représenter les 40 % restants de l'enveloppe globale.

La Caisse des dépôts et consignations a fait savoir son intérêt pour investir avec les assureurs, ce qui permettra de renforcer la partie investie en actions. Elle est également prête à assurer l'administration de ce programme en cours de constitution.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Cette législature étant désormais achevée, les commentaires sont désactivés.
Vous pouvez commenter les travaux des nouveaux députés sur le NosDéputés.fr de la législature en cours.