Intervention de Michèle Peyron

Réunion du mercredi 8 avril 2020 à 17h00
Mission d'information sur l'impact, la gestion et les conséquences dans toutes ses dimensions de l'épidémie de coronavirus-covid 19 en france

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMichèle Peyron :

Madame la ministre, dans le cadre du confinement de la population, vous avez annoncé, le 17 mars dernier, l'arrêt des parloirs pour les détenus, afin d'éviter que des personnes extérieures ne propagent le virus dans les prisons. Les espaces des établissements pénitentiaires sont exigus, donc dangereux si des personnes sont contaminées par le virus. C'est une situation difficile pour les détenus, car les parloirs représentent leur lien avec l'extérieur, notamment avec leur famille. Cette décision était cependant nécessaire. Pour alléger ses conséquences et maintenir le contact avec la famille et les proches, vous avez annoncé que chaque détenu bénéficierait d'un crédit de 40 euros par mois sur son compte téléphonique, soit l'équivalent de onze heures de communication vers un téléphone fixe dans l'Hexagone et cinq heures vers un téléphone portable. Les proches pourront également laisser des messages vocaux à un numéro non surtaxé.

Lors d'un parloir, les familles et les proches pouvaient apporter de l'argent à un détenu pour qu'il cantine au sein de la prison. Vous avez également prévu, pour les détenus les plus démunis, une aide majorée de 40 euros par mois, car certaines familles pourraient éprouver des difficultés à effectuer des virements bancaires. Des risques d'émeute, évoqués par l'un de mes collègues, et d'isolement ont été soulevés.

Madame la ministre, si les mesures de compensation à l'arrêt des parloirs ne suffisaient pas, que comptez-vous faire pour répondre aux inquiétudes grandissantes, alors que le confinement est appelé à durer ? Certains des détenus privés de substances illicites, qu'ils recevaient de l'extérieur, en sont heureusement sevrés, mais d'autres répondent par la violence : que préconisez-vous pour leur prise en charge ?

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