Intervention de Josiane Corneloup

Réunion du jeudi 9 avril 2020 à 10h30
Mission d'information sur l'impact, la gestion et les conséquences dans toutes ses dimensions de l'épidémie de coronavirus-covid 19 en france

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJosiane Corneloup :

Je voudrais à mon tour saluer les élus locaux – les maires, mais aussi les élus départementaux et régionaux –, qui, de concert avec les préfets et les sous-préfets, réalisent un travail remarquable, aux côtés des soignants, pour lutter efficacement contre la pandémie. Je tiens également à rendre hommage aux pompiers et aux forces de l'ordre, en première ligne depuis l'instauration de l'état d'urgence sanitaire.

Pour aider ces personnels dans leur lourde tâche, le premier devoir de la nation est de préserver leur santé en les dotant d'équipements de protection sanitaire individuels, notamment de masques, de gants et de lunettes. Or, le 27 février, le président de la Fédération nationale des sapeurs-pompiers de France jugeait inacceptable que ceux-ci ne bénéficient pas à titre prioritaire de masques de protection et ne puissent faire l'objet de tests de dépistage du Covid-19. Depuis fin février également, les policiers alertent le Gouvernement au sujet du manque de masques et des risques qu'ils courent.

Vous-même l'avez évoqué, le mercredi 25 mars, vos services ont demandé aux policiers de rendre aux ARS leurs masques FFP2. Quand policiers et gendarmes disposaient de masques, votre secrétaire d'État, M. Laurent Nunez, leur demandait de les revêtir uniquement au moment de contrôler des individus qui leur semblaient présenter des symptômes de la maladie. Ces consignes d'utilisation me laissent perplexe. Comment un policier peut-il, lors d'un contrôle, juger qu'une personne est ou n'est pas porteuse du Covid-19 ? En outre, le directeur général de la santé encourage désormais le grand public à porter des masques.

Ce qui a dominé jusqu'ici, c'est le flou des ordres et des contre-ordres. Je suis certaine que, contrairement aux déclarations du Gouvernement, la France ne disposait pas de stocks de masques suffisants, ce qui expliquerait qu'ils aient longtemps été réservés au personnel soignant. En vérité, aucun plan de préservation des forces de secours et des forces de l'ordre n'a été élaboré. Alors que les maires commencent à prendre des arrêtés imposant le port du masque, pouvez-vous nous assurer que les forces de secours et des forces de l'ordre disposent désormais des équipements nécessaires ? Vous avez dit qu'ils étaient commandés. Sont-ils arrivés ?

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