Intervention de Serge Letchimy

Réunion du mardi 14 avril 2020 à 17h30
Mission d'information sur l'impact, la gestion et les conséquences dans toutes ses dimensions de l'épidémie de coronavirus-covid 19 en france

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSerge Letchimy :

Les efforts actuellement fournis doivent être salués, car la situation est compliquée. Toutefois, je trouve, madame la ministre, qu'il y a un décalage entre, d'une part, l'avis de M. Delfraissy et du conseil scientifique et, d'autre part, les moyens de protection déployés sur place : masques, surblouses, etc.

Qu'il y ait de la bonne volonté, on ne peut pas le nier, mais cela s'accompagne d'une certaine illisibilité et d'une absence de visibilité de l'action – c'est encore plus vrai s'agissant des masques et des tests. Ce qui fait aujourd'hui l'objet des attentions, c'est le premier cercle – je parle là des professionnels de santé. Certes, c'est utile, mais ils n'obtiennent même pas satisfaction ! Quant au deuxième cercle, il n'est guère satisfait des réponses apportées en matière de protection ; je pense en particulier aux infirmières et infirmiers libéraux. Il y a des efforts à faire car le conseil scientifique dit très clairement que l'épidémie va s'aggraver outre-mer dans les prochaines semaines. Comme le Président de la République a fixé au 11 mai la généralisation de l'emploi des masques, cela pourrait créer des difficultés au cours du prochain mois. Je demande donc, à la suite du président Serva, une meilleure visibilité en matière de fourniture de masques et de matériels de protection afin que nous puissions nous préparer au pire.

Pour ce qui concerne le dépistage, le conseil scientifique insiste : il faut « tester, tester, tester ». Je pense qu'il faut le faire. Vous avez dit, madame la ministre, que vous preniez les choses en main et vous nous en avez donné la preuve, parce que vous nous avez beaucoup aidés pour débloquer les commandes passées par les laboratoires privés, car l'hôpital n'est pas le seul, il y a aussi les laboratoires privés. N'y aurait-il pas un travail supplémentaire à accomplir afin que le secteur privé soit mieux fourni ?

Enfin, en matière économique, les conséquences de la crise seront graves. Le Gouvernement serait-il prêt à apporter un soutien beaucoup plus important à l'outre-mer, notamment à travers une garantie de Bpifrance à hauteur de 100 % ? Il faut impérativement réviser les possibilités d'accès au crédit, notamment pour les entreprises qui n'ont pas de capacité d'autofinancement ni de capitaux propres.

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