Intervention de Pierre Dharréville

Réunion du mercredi 15 avril 2020 à 17h30
Mission d'information sur l'impact, la gestion et les conséquences dans toutes ses dimensions de l'épidémie de coronavirus-covid 19 en france

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPierre Dharréville :

Le déconfinement nécessite la définition d'une stratégie : à cet égard, vous exercez une mission décisive.

Quelles sont, selon vous, les conditions pour procéder au déconfinement, notamment pour rouvrir les écoles, à partir du 11 mai ? Ces conditions pourront-elles être remplies à cette date ? J'ai été quelque peu intrigué par les propos sur l'immunité collective.

Je m'interroge également sur l'utilisation des tests. Vous avez dit qu'il faudrait en avoir un nombre suffisant. Combien en aurons-nous dans un mois ? Ne faut-il pas dépister massivement, bien au-delà des personnes symptomatiques, pour identifier, suivre médicalement et isoler les individus atteints par la maladie ? Ne peut-on pas imaginer de cibler prioritairement les personnes les plus exposées – les soignants, les salariés devant se rendre au travail, les personnes vivant dans des résidences collectives, les personnes dont la santé est déjà fragile –, puis d'élargir le dépistage par cercles concentriques lorsque certains individus sont testés positifs ?

Ne vous semblerait-il pas nécessaire que vos avis soient rendus publics en temps utile, c'est-à-dire en temps réel, pour mieux éclairer les choix de l'opinion citoyenne et répondre véritablement aux besoins de la démocratie sanitaire ?

Encore à l'automne, le Centre national de la recherche scientifique (CNRS) nous avait alertés sur la menace potentielle de nouvelles pandémies virales, liées en particulier à l'émergence ou à la résurgence de virus respiratoires, ainsi que sur la nécessité de renforcer la recherche. Pour quelle raison ces alertes, déjà lancées par le CNRS en 2014 dans son rapport de conjoncture – il y était écrit que les projections de la mortalité pour les décennies à venir apparaissaient terrifiantes en matière de pandémies – n'ont-elles pas été mieux prises en compte, tant pour les stocks de matériels que pour la veille et la recherche, dont Santé publique France a la responsabilité ? Considérez-vous que les moyens ordinaires de l'agence sont suffisants pour assurer l'ensemble des missions qui lui sont confiées ? J'ai rencontré des personnels inquiets de voir certaines missions abandonnées.

Question subsidiaire : quel sera l'impact de la situation actuelle sur la prévention et la prise en charge des autres risques ?

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