Intervention de Véronique Heim

Réunion du jeudi 6 février 2020 à 9h30
Office parlementaire d'évaluation des choix scientifiques et technologiques

Véronique Heim, directrice Études et prospective au Syndicat des Eaux d'Île-de-France :

Sur le long terme, on se rend compte que nos masses d'eau sont extrêmement bien suivies. La directive cadre européenne impose de reconquérir la qualité des milieux. Des schémas directeurs d'aménagement et de gestion des eaux existent. L'Europe a fixé des objectifs que la France a traduits dans le droit : reconquérir et avoir un bon état écologique et chimique pour 2027. Toutes les masses d'eau – fleuves, nappes souterraines – ne sont pas encore en bon état.

L'état des lieux, qui est mis à jour tous les cinq ans par les agences de l'eau, s'améliore. Le dernier, qui prépare l'échéance 2027, montre une amélioration en termes de pollution par les éléments classiques, tels que l'azote et le phosphore.

Cependant, nous avons toujours ces paramètres dits émergents et toutes ces substances que nous savons maintenant analyser. Les techniques analytiques ont fait des progrès. Les Trente Glorieuses et le développement de l'industrie ont multiplié les polluants même si, pour certains, les quantités sont infinitésimales. Nous avons énormément de polluants chimiques, de pesticides, etc. et les traiteurs d'eau, qui doivent respecter les normes, doivent mettre en place des traitements adaptés.

On constate donc une amélioration, mais pas sur tous les paramètres. On découvre ces nouveaux polluants, dont les effets sur la santé restent encore à démontrer. Sont-ils toxiques ou pas ? Ces questions ont été évoquées précédemment. Nous sommes confrontés aux mêmes difficultés.

Concernant le tritium, il n'y a pas eu de crise sanitaire, puisqu'il n'y avait pas de problème. La limite de 100 becquerels par litre dans les eaux produites était largement respectée. Dans l'eau de la Seine, ce niveau était de 8 becquerels en moyenne. Cette présence est due à la centrale nucléaire de Nogent-sur-Seine sur la Seine et de 4 ou 5 centrales sur la Loire.

Comme vous l'avez dit, l'un des axes de progrès est aussi la recherche de balises qui permettent de détecter des substances avec des mesures fiables. Ce sont de vrais sujets.

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