Intervention de Pascal Brindeau

Séance en hémicycle du vendredi 8 mai 2020 à 9h00
Prorogation de l'état d'urgence sanitaire — Article 2

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPascal Brindeau :

Vous nous dites qu'il faut suivre les recommandations des scientifiques et ne pas ouvrir les vannes en autorisant l'accès aux plages ou aux montagnes aujourd'hui, aux restaurants demain.

Mais qui a décidé de déconfiner le 11 mai ? Qui a décidé de renvoyer les enfants à l'école à cette date ? Le Président de la République. Ces décisions politiques ont été prises parce qu'il faut bien sortir du confinement, en respectant des règles sanitaires, ce que chacun comprend. Nous n'avons pas, d'un côté, des décisions légitimes, conformes à la situation sanitaire et, de l'autre, des propositions incohérentes dont on ne pourrait même pas discuter et encore moins envisager de graver dans le marbre de la loi !

Si le Gouvernement peut prendre de telles décisions, c'est que le Parlement l'y a autorisé dans le cadre de l'état d'urgence. Poser la question de la réouverture des restaurants et des hôtels revient à poser celle de la reprise économique. Or la décision de renvoyer les enfants à l'école le 11 mai ne répond à aucune autre préoccupation que celle de relancer l'économie : les gens doivent recommencer à vivre et à travailler. Prétendre autre chose serait mentir aux Français.

Le secteur de l'hôtellerie et de la restauration est en danger de mort. Or il est possible de rouvrir progressivement certains établissements en respectant les consignes sanitaires. La rédaction de l'amendement de nos collègues est excellente et leur proposition de rouvrir dans des îlots d'expérimentation pour évaluer les effets de cette décision mérite réflexion.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Cette législature étant désormais achevée, les commentaires sont désactivés.
Vous pouvez commenter les travaux des nouveaux députés sur le NosDéputés.fr de la législature en cours.