Intervention de Annick Girardin

Séance en hémicycle du vendredi 8 mai 2020 à 21h30
Prorogation de l'état d'urgence sanitaire — Après l'article 7

Annick Girardin, ministre des outre-mer :

Monsieur le député, comme vous le savez, la situation de Mayotte nous inquiète fortement. C'est la raison pour laquelle, avec plusieurs ministres, nous travaillons aujourd'hui à renforcer les capacités sanitaires, notamment en lits de réanimation, mais aussi en moyens complémentaires et, surtout en bras. En effet, quatre-vingts personnes se rendront très prochainement à Mayotte pour lutter contre le virus, qui prend de l'ampleur sur ce territoire.

Je serais tentée de dire que, compte tenu, malheureusement, du développement de l'épidémie à Mayotte, la quatorzaine ne se justifie plus et pourrait être abrogée. Soyons très clairs : il n'y a plus aujourd'hui à Mayotte de capacité de quatorzaine. L'une des réponses que nous allons apporter à ce problème sera, du reste, d'en établir une à Paris pour ramener les étudiants. L'impossibilité d'établir une quatorzaine à Mayotte tient simplement au fait que le nombre de soignants et de militaires que nous y avons envoyés occupe la totalité des espaces qui étaient disponibles. Aujourd'hui, pour les étudiants ultramarins qui devront rentrer chez eux, nous organiserons des quatorzaines à Paris, afin de pouvoir tenir les engagements que nous avons pris. Il est normal que nous puissions agir au plan national pour renforcer ce territoire.

Vous avez raison de dire, monsieur le député, qu'il faut travailler sur la suite. Cette proposition arrive un peu trop tôt, mais c'est le travail des parlementaires que de faire des propositions au bon moment. Vous avez donc raison d'anticiper. C'est ce que nous allons également faire, mais la réponse prendra un peu plus de temps. Étant donné, en outre, qu'il s'agit d'une question de santé, cette réponse est plutôt scientifique et ce n'est donc pas moi qui la présenterai aujourd'hui. De même que j'ai veillé à avoir un premier avis du conseil scientifique, le 8 avril, pour mettre en place des politiques particulières dans les territoires d'outre-mer, j'attends, comme nous tous, pour cette nouvelle étape de l'action dans les territoires ultramarins – qui interviendra, je l'espère, le plus rapidement possible – , des confirmations scientifiques et une décision politique qui reviendra au ministre de la santé.

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