Intervention de Bruno Millienne

Séance en hémicycle du jeudi 4 juin 2020 à 9h00
Nécessité d'une bifurcation écologique et solidaire — Discussion générale

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBruno Millienne :

Bien sûr que ce sont les bonnes ! Nous voulons nous aussi la relocalisation des activités, le protectionnisme solidaire, le respect constant des objectifs environnementaux ou encore la planification écologique.

En revanche, nous sommes très gênés de son application, qui serait très conflictuelle. L'opposition entre public et privé, entre écologie et économie, que vous dessinez au travers de votre proposition de résolution, ne peut emporter notre assentiment. Plutôt que de subordonner l'une à l'autre, nous préférons trouver un équilibre. Nous l'avons vu ces dernières années, encore plus durant la crise sanitaire : dès qu'il s'agit d'opposer économie et écologie, nous sommes arrivés à des impasses.

Oui, il faut repenser notre modèle économique. Oui, nos engagements écologiques doivent être plus ambitieux. Mais les deux doivent être pensés ensemble, afin que tout le secteur économique, des petites entreprises jusqu'aux grandes banques, puisse s'y retrouver.

Aussi, nous sommes d'accord pour envisager la réduction du temps de travail et la réforme des cursus de formation, mais pas de façon globale. Chaque corps de métier a ses particularités et imposer une réponse unique à des métiers aussi différents que l'enseignement, la restauration ou le commerce est impossible.

Chers collègues du groupe La France insoumise, votre proposition de résolution emporte notre adhésion quant à la volonté de déployer un plan de relance économique décarboné et durable. Elle est toutefois beaucoup trop vaste et prend le risque de mélanger largement des sujets aux réalités très diverses en les opposant. C'est la raison pour laquelle nous ne pourrons voter en sa faveur.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Cette législature étant désormais achevée, les commentaires sont désactivés.
Vous pouvez commenter les travaux des nouveaux députés sur le NosDéputés.fr de la législature en cours.