Intervention de Guillaume Chiche

Séance en hémicycle du lundi 8 juin 2020 à 16h00
Questions sur l'organisation de l'hôpital public et le rôle des agences régionales de santé

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGuillaume Chiche :

Trop souvent oubliés durant ces dernières années, nos soignants sont aujourd'hui applaudis, acclamés par l'ensemble de la population. Cette mise en lumière doit être utilisée à bon escient afin d'améliorer leurs conditions de travail de manière effective et significative. C'est la raison pour laquelle je souhaite aborder un sujet encore souvent passé sous silence : le statut et les conditions de travail des assistants de régulation médicale qui exercent au sein des SAMU.

Sous cette désignation un peu vague se cachent des femmes et des hommes indispensables à la prise en charge des patients en cas d'urgence médicale, car ils sont les premiers interlocuteurs de ceux qui composent le 15 ou le 112. Durant la crise du covid-19, ces ARM ont dû faire face à des appels en très grand nombre : plus de 200 par jour au centre hospitalier de Niort, au coeur de ma circonscription. Au-delà de cette surcharge de travail liée à la crise sanitaire, on remarque des anomalies dans leur situation. Travaillant dans l'urgence, de jour comme de nuit, ils relèvent pourtant de la catégorie B du personnel administratif. Comment peut-on justifier qu'ils ne soient pas considérés comme des travailleurs médico-techniques au même titre que, par exemple, les techniciens de laboratoire ?

Se pose également la question de l'accès à cette profession. Pour obtenir la certification, il faut souvent passer par la VAE, la validation des acquis de l'expérience. À la lumière de la crise traversée ces derniers mois, au vu de l'exceptionnelle mobilisation des compétences qui a permis d'y faire face, je souhaite faire entendre deux revendications majeures des ARM, auxquelles j'adhère pleinement. La première est la modification de leur statut et leur inclusion dans la catégorie médico-technique ; la seconde, que l'exigence d'une VAE soit supprimée pour tous les ARM actuellement en fonction, ce qui aboutirait à leur certification d'office.

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