Intervention de Marc Le Fur

Séance en hémicycle du mercredi 10 juin 2020 à 15h00
Débat sur le rapport d'information de la commission des finances sur le printemps de l'évaluation consacré à l'évaluation des politiques publiques 2020

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarc Le Fur :

L'ensemble des pays donataires ont suivi l'initiative française, ce dont nous devons nous féliciter. Le moratoire concernera 13 milliards d'euros cette année. Notre part relative est de 900 millions, soit un montant important, qui n'aura pas de traduction négative sur le plan budgétaire, bien que des annulations de dettes puissent résulter du moratoire, celui-ci constituant une première étape. À ce stade, cependant, aucune annulation n'est décidée, ni d'ailleurs réclamée par les pays africains, qui craignent qu'elle apparaisse comme une dépréciation de leur capacité d'emprunt. Néanmoins, le Président de la République a clairement affirmé sa volonté de militer pour l'annulation, non pas de l'ensemble de la dette des pays pauvres, mais de celle des pays africains.

La France a su, par ailleurs, réorienter son aide publique au développement en très peu de temps vers la santé et l'alimentation, qui font aujourd'hui l'objet des plus fortes préoccupations. L'AFD a donc réorienté 1,150 milliard vers ces deux domaines – il s'agit d'une réorientation des dépenses et non d'une augmentation. Parmi les bénéficiaires des nouvelles affectations, je veux citer, en particulier, l'Institut Pasteur.

La question de notre participation à l'Organisation mondiale de la santé – OMS – mérite également d'être posée. Elle est, pour le moment, relativement limitée, mais il est nécessaire de s'interroger sur le rôle qu'a joué l'organisation au cours des derniers mois et sur l'influence exercée par la Chine du fait du retrait américain.

La crise nous oblige également à revoir la loi de programmation des finances publiques et à revenir sur l'objectif d'un taux de 0,55 % à l'horizon 2022.

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