Intervention de Muriel Pénicaud

Séance en hémicycle du jeudi 11 juin 2020 à 9h00
Allégement temporaire des cotisations sociales à la charge des entreprises — Présentation

Muriel Pénicaud, ministre du travail :

Je voudrais d'abord remercier le groupe Les Républicains d'avoir inscrit, en première position de l'ordre du jour de sa niche, deux propositions de lois relatives à l'emploi, à un moment où la crise sanitaire se transforme en crise économique et sociale – nous en voyons déjà les premiers effets et nous pouvons craindre des effets beaucoup plus importants. La proposition de loi que vous venez de présenter, monsieur le rapporteur, vise à alléger temporairement les cotisations sociales à la charge des entreprises afin de remplacer progressivement le dispositif d'activité partielle. Nous débattrons tout à l'heure de la proposition de loi de M. Guillaume Peltier visant à mettre en place pendant deux ans un dispositif « zéro charge » pour l'embauche de jeunes de moins de 25 ans. L'examen de ces textes nous permettra de poursuivre les débats entamés lors de la discussion des différentes lois d'urgence adoptées par le Parlement. Je me réjouis de pouvoir discuter, projet contre projet, sur l'emploi, qui est, comme vous le savez, ma priorité et celle du Gouvernement depuis trois ans.

Oui, stimuler la croissance de notre économie pour qu'elle soit riche en emplois tout en permettant à chacun de s'émanciper par le travail est au coeur du projet défendu par le Président de la République et le Gouvernement. La situation économique que nous connaissons et les nuages noirs que nous voyons arriver renforcent encore l'importance de ce sujet.

Les résultats des mesures structurelles que nous avions prises étaient déjà palpables. Je vous rappelle que près d'un million d'emplois avaient été créés depuis mai 2017 et que le taux de chômage s'était établi à 8,1 % de la population active, au plus bas niveau que nous avions connu depuis fin 2008. Dans vingt-quatre départements, il se situait déjà sous la barre des 7 %. C'était le 13 février 2020, il y a presque quatre mois – une époque si proche et en même temps si lointaine, tant les cartes ont été rebattues de façon abrupte, non pas à cause des défaillances structurelles de la France, que nous avions progressivement réparées, mais parce que la crise sanitaire nous a obligés à mettre l'économie à l'arrêt pour protéger les Françaises et les Français. Je crois que tout le monde l'a compris et que tout le monde nous a soutenus, mais nous devons maintenant agir vigoureusement sur le terrain de l'emploi.

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