Intervention de Muriel Pénicaud

Séance en hémicycle du jeudi 11 juin 2020 à 9h00
Dispositif zéro charge pour l'embauche de jeunes de moins de 25 ans — Discussion générale

Muriel Pénicaud, ministre du travail :

Il est une idée que nous partageons tous : investir dans la jeunesse, c'est investir dans notre avenir. C'est une priorité absolue. C'est la raison pour laquelle je me réjouis de ce débat, qui se prolongera dans quelques jours lors de la concertation organisée avec les partenaires sociaux. Il faut prendre des décisions et ce, dès le mois de juillet. Le Gouvernement sera au rendez-vous.

Bien sûr, le risque existe qu'une génération soit sacrifiée si nous n'agissons pas. C'est bien pour cela que nous nous battons : nous n'avons pas la même idée de ce qu'il faut faire, mais nous sommes tous convaincus qu'il faut agir vigoureusement pour permettre aux jeunes de s'émanciper et de construire leur avenir par la formation et le travail.

Il y a, certes, des nuages noirs et des avis de tempête, mais il n'y a pas de fatalité. En pensant le contraire, nous n'aiderons pas les jeunes à s'en sortir. Il faut agir, mais il faut aussi montrer que la réussite est possible.

Pour ma part, je vois tout de même un signe d'espoir. Certes, depuis trente ans, le chômage endémique des jeunes est le point noir de la situation de l'emploi en France et, depuis une génération, nous n'avons pas réussi à le vaincre. Des jeunes nés voilà vingt-cinq ans se sont toujours entendu dire que, quand ils seraient grands, il leur serait difficile de trouver un travail. C'est toute une génération qui en est venue à perdre l'espoir. Or les réformes structurelles que nous avons conduites depuis trois ans ont eu pour effet de réduire le chômage des jeunes, qui était passé de 21 % à 18 %. C'était certes un chiffre encore très élevé, monsieur Le Fur, mais ce début d'amélioration montrait que la tendance pourrait s'inverser. Ce mouvement doit reprendre.

Pour en revenir à la proposition de loi, monsieur rapporteur, même si je confirme qu'elle part d'une intention louable, elle reste parcellaire.

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