Intervention de Jean-Carles Grelier

Séance en hémicycle du lundi 15 juin 2020 à 21h30
Dette sociale et autonomie — Article 2

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Carles Grelier :

Je voudrais revenir à un débat que nous avons eu à la fin de la séance de l'après-midi sur le financement de l'autonomie et de la prise en charge de la dépendance dès 2021. À ce jour, les familles de France règlent à peu près 7 milliards d'euros par an de reste à charge. Ce sont souvent des personnes âgées d'une cinquantaine d'années, qui ont un parent à charge et aussi, fréquemment, un grand enfant à charge, soit parce qu'il poursuit des études, soit parce qu'il n'a pas d'activité professionnelle. Ainsi, c'est la charge de trois générations qui pèse sur une seule génération. Pour les familles, ces équations budgétaires et financières sont absolument intenables.

Vous allez sans doute nous renvoyer à la conférence des financeurs, comme vient de le faire Mme Dupont. Mais je vous repose la question, monsieur le ministre : quelles sont les marges de manoeuvre de la conférence des financeurs ? Quelles sont celles de l'assurance maladie en matière d'autonomie ? Quelles sont celles des départements, de la CNSA et, in fine, de l'État ?

Des milliers de familles attendent aujourd'hui votre réponse. Elles sont les victimes bien involontaires du vieil article 205 de notre code civil, qui fixe l'obligation alimentaire. Cette solidarité familiale est belle mais elle présente aujourd'hui, pour de très nombreuses familles, un coût extrêmement douloureux.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Cette législature étant désormais achevée, les commentaires sont désactivés.
Vous pouvez commenter les travaux des nouveaux députés sur le NosDéputés.fr de la législature en cours.