Intervention de Frédéric Petit

Séance en hémicycle du mardi 16 juin 2020 à 15h00
Organisation du second tour des municipales et report des élections consulaires — Discussion générale

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrédéric Petit :

En effet, grâce au contrôle citoyen et à la vérification, même si cela fonctionne encore mieux ailleurs, comme en Allemagne, également située dans ma circonscription.

Je voudrais m'attarder sur le report des élections consulaires, d'abord en rendant un hommage à nos élus des Français de l'étranger qui ont été, eux aussi – on l'a peu rappelé – , très engagés lors de la crise sanitaire. Ils l'ont été non seulement au quotidien, comme élus et responsables, mais également lors d'actions de solidarité tout à fait originales et qui ont frappé les esprits : pour ne citer qu'un exemple, « SOS un toit » a reposé sur une chaîne de solidarité qui a permis à plusieurs milliers de nos compatriotes bloqués dans les aéroports d'être hébergés par des Français résidant à l'étranger.

Je me réjouis que nous soyons revenus à une date fixe pour cette élection ; je n'étais pas d'accord avec certains collègues à ce sujet. En effet, nous avons besoin, s'agissant de 130 circonscriptions réparties sur l'ensemble de la planète, de préparer l'élection dans le calme en connaissant la date d'avance : on ne peut pas se décider partout sous quatre-vingt-dix jours.

Je me réjouis aussi que les dispositions de la loi dite engagement et proximité soient destinées à ne s'appliquer qu'après la nouvelle élection, mis à part pour quelques points, en particulier le nouveau nom des élus des Français de l'étranger, auquel je tenais beaucoup. En effet, celui de conseiller consulaire impliquait parfois des confusions, alors que celui de conseillers des Français de l'étranger sera beaucoup plus clair. Nous avons accepté dans la foulée quelques améliorations du Sénat que nous attendions tous.

Je voudrais revenir sur plusieurs caractéristiques des élus des Français de l'étranger et sur leur rapport à l'administration consulaire – même si ce n'est pas de vous qu'il relève, monsieur le ministre. Les élus des Français de l'étranger, à la différence des excellents fonctionnaires des consulats et des excellents diplomates, restent dans leur pays d'accueil pendant quinze ou vingt ans. Bien souvent, ils sont une mine de renseignements, d'analyses, de contacts, d'actions même, pour nos postes. Or leurs relations ne sont pas tout à fait stabilisées. Je souhaiterais donc que l'on profite de l'année en cours pour reprendre enfin le travail, entamé en début de mandat, de réforme complète de la représentation des Français vivant à l'étranger, car ces derniers n'en participent pas moins à l'aventure nationale que ceux qui habitent en France.

Au niveau local, il faut à ces élus un statut positif qu'ils n'ont pas encore, puisqu'ils ne sont que membres d'un conseil. Le corps électoral des sénateurs est très déséquilibré ; nous disons donc au Gouvernement – et, cette fois, cela vous concerne également, monsieur le ministre – que la désignation des sénateurs des Français de l'étranger doit reposer sur une base électorale beaucoup plus large.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Cette législature étant désormais achevée, les commentaires sont désactivés.
Vous pouvez commenter les travaux des nouveaux députés sur le NosDéputés.fr de la législature en cours.