Intervention de Gabriel Serville

Séance en hémicycle du jeudi 18 juin 2020 à 21h30
Garantie salaire-formation — Discussion générale

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGabriel Serville, rapporteur de la commission des affaires sociales :

Nous savons que la suite de la discussion sera rapide. Toutefois, ne serait-ce que pour l'histoire, il me semble important de formuler, à ce stade, quelques observations sur la forme comme sur le fond.

Notre proposition de loi ne constitue pas une révolution copernicienne : les dispositifs qu'elle met en avant ne font que s'appuyer sur d'autres qui existent déjà et dont nous demandons l'amélioration eu égard à la situation très tendue de l'emploi après la crise sanitaire.

Madame la ministre, vous avez estimé qu'il va falloir changer de perspective. Nous sommes d'accord avec vous, ce qui est aussi le cas des collègues qui se sont exprimés dans la discussion générale, cela ne pose aucun problème. Nous avons suffisamment répété, durant la crise, qu'il y aurait un avant-covid et un après-covid ; cela nécessitera que nous changions de paradigme et que nous modifiions notre façon de raisonner et de concevoir le monde, l'emploi et le travail.

Toutefois, en entendant certains orateurs, j'ai eu le sentiment que nous restions figés dans le même mode d'emploi, qui amène à poser les questions, certes nécessaires, mais nous empêche d'avancer, en particulier celle du coût. On nous dit que la mise en oeuvre de notre proposition de loi coûterait cher. Soyons clairs : rien ne pourra se faire gratuitement dans ce domaine. Je rappelle au demeurant que le Président de la République a fait passer un message qui a été parfaitement compris en nous disant que nous étions en guerre et que, « quoi qu'il en coûte », l'économie du pays serait soutenue. Nous avons parfaitement conservé cet épisode en mémoire.

Madame la ministre, vous avez dit qu'il faut aller plus loin. Une nouvelle fois, nous sommes entièrement d'accord, mais nous considérons qu'il y a urgence et qu'il faut avancer plus rapidement. Cela ne signifie pas qu'il faille faire les choses moins bien : il faut à la fois faire les choses bien et rapidement. Les salariés au chômage toquent déjà à la porte de Pôle emploi, d'autres s'y presseront prochainement. Il nous appartient de trouver au plus vite les réponses attendues, d'autant que l'avenir est rempli d'incertitudes : nous ne savons pas comment évoluera le coronavirus dans le monde ni si une pandémie peut à nouveau toucher la France et ses outre-mer. Il est donc important de répondre rapidement aux salariés au chômage, aucunement responsables de leur situation. Le coût de la mesure devrait rester limité : madame la ministre, vous avez vous-même indiqué qu'on ne devrait pas assister à des licenciements massifs.

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