Intervention de Sabine Rubin

Séance en hémicycle du mardi 23 juin 2020 à 15h00
Questions au gouvernement — Formation des forces de l'ordre

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSabine Rubin :

Monsieur le ministre de l'intérieur, « Ce gouvernement, je le caractérise d'un mot ; la police partout, la justice nulle part. » Cette sentence est celle d'un homme dont personne parmi nous ne doute de l'attachement à la République et à ses valeurs : Victor Hugo.

Tous ici en convenons : la police républicaine est une institution qui doit garantir la paix publique. Essentielle au fonctionnement de la cité, elle ne saurait souffrir aucun manquement, aucune outrance. Elle ne devrait pas être l'instrument aveugle d'une répression disproportionnée et parfois meurtrière.

Le 3 janvier dernier, Cédric Chouviat, un livreur de 42 ans, mourait pourtant d'un malaise cardiaque à la suite d'une interpellation policière. « J'étouffe, j'étouffe », voilà ces dernières paroles. Plaquage ventral, étranglement – techniques barbares dont vous vous étiez alors ému à juste titre, promettant des changements.

Depuis, c'est la pression de l'opinion publique, la multiplication des affaires qui vous obligent à vous remettre à l'ouvrage, mais la réponse des éléments les plus réactionnaires de la police nationale ne s'est pas fait attendre : le syndicat Alliance, pour ne nommer que lui, encourage les provocations.

Hier soir, à proximité de cette enceinte, des policiers en armes manifestaient en toute illégalité. Et cela, alors même que votre gouvernement poursuit le confinement de la contestation sociale, multipliant les interdits autour des manifestations. À Stains, les policiers exigent que l'on censure une oeuvre d'art.

Monsieur le ministre, vous nous trouverez toujours au côté des policiers pour appuyer leurs revendications en matière de salaires, de formation, de moyens humains et de logistique supplémentaires.

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