Intervention de Frédéric Reiss

Séance en hémicycle du mercredi 24 juin 2020 à 15h00
Création de la fonction de directeur d'école — Motion de rejet préalable

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrédéric Reiss :

Monsieur Larive, nous avons bien écouté vos arguments mais, au risque de vous décevoir, nous ne partageons pas votre vision du fonctionnement de l'école. Le groupe Les Républicains est plutôt sensible aux arguments de la direction de l'éducation de l'OCDE, qui conseille depuis plusieurs années à la France de revoir la gouvernance des établissements du premier degré. Un statut de directeur d'école est nécessaire pour favoriser l'évaluation et l'autonomie, répète régulièrement Éric Charbonnier, spécialiste de ces sujets à l'OCDE.

Nous sommes d'accord avec vous, monsieur Larive, quand vous relevez la faiblesse des salaires des directeurs d'école français. En effet, la différence de rémunération entre un directeur d'école et un professeur adjoint est de 7 % : cet écart est le plus faible de l'OCDE, où il est en moyenne de 41 %. Or la présente proposition de loi a le mérite d'améliorer la rémunération des directeurs d'école.

Le groupe Les Républicains estime aussi que la direction d'école est un métier à part entière qui nécessite des décharges horaires, un dispositif que cette proposition de loi améliore. Le directeur n'aura pas le statut de chef d'établissement mais devra être le véritable leader pédagogique de son école.

Nous aurons l'occasion d'échanger nos arguments lors des débats. Nous voterons contre cette motion de rejet préalable.

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