Intervention de M'jid El Guerrab

Séance en hémicycle du jeudi 25 juin 2020 à 15h00
Éthique de l'urgence — Article 3

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaM'jid El Guerrab :

« J'ai eu peur de la mort », écrivait Jules Renard à son épouse Marinette. « Je ne suis plus capable de mourir jeune. »

Par-delà les civilisations, les époques et les religions, nous ressentons tous la peur de la mort évoquée par l'écrivain. La religion nous accompagne alors vers le repos éternel. Le rituel propre à chaque confession permet le passage du croyant dans l'autre monde.

Il est aujourd'hui difficile pour les croyants – musulmans et juifs notamment – de procéder aux inhumations rituelles en France. Sur les 35 000 cimetières du territoire national, seuls 200 environ comportent un carré musulman. Le faible nombre de carrés confessionnels – quelques centaines – impose ainsi le rapatriement des corps à l'étranger. Or, pendant la crise, ce rapatriement a été rendu impossible par la suspension des lignes aériennes.

Je propose donc que le rapport sur les mesures dérogatoires au droit commun de la législation funéraire prises dans le cadre de l'épidémie de covid-19 qui sera présenté au Parlement prenne également en considération cette question rituelle, essentielle pour les différentes confessions religieuses. Dans la religion juive, par exemple, la mise en terre est une obligation, et l'inhumation doit avoir lieu très rapidement après le décès.

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