Intervention de Marc Le Fur

Séance en hémicycle du mercredi 1er juillet 2020 à 15h00
Projet de loi de finances rectificative pour 2020 — Après l'article 2 (amendements appelés par priorité)

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarc Le Fur :

Prenons l'exemple d'un transporteur indépendant, propriétaire de son tracteur et de sa remorque. Il fait, deux fois par semaine, l'aller-retour entre la Bretagne et la Belgique. Il a travaillé pendant toute la période de la crise du covid-19. À cause du confinement, il n'a jamais pu s'arrêter dans une station-service pour prendre une douche. Il a dormi dans sa cabine. Il n'a pas pu manger de repas chaud car il n'y avait pratiquement aucun restaurant ouvert le long des axes. Et voilà qu'on explique à ce chauffeur routier qu'il sera le seul à subir une augmentation d'impôts, de deux centimes par litre de gazole !

La personne dont je vous parle, venue m'exposer très concrètement son cas, dégage un équivalent de revenu mensuel de 600 euros, une somme très inférieure au SMIC parce qu'il doit payer des dettes ainsi que son véhicule.

À un certain moment, il faut aussi prendre en considération ceux qui ont été « en deuxième ligne », c'est-à-dire ceux qui, en particulier dans le secteur agro-alimentaire, ont continué à faire en sorte que les Français puissent s'alimenter et que les commerces soient livrés. L'homme que je vous ai décrit est l'un d'entre eux. C'est pourquoi j'estime qu'en cette période, nous ne pouvons tolérer la moindre augmentation d'impôts. J'approuve la doctrine que vous avez énoncée, monsieur le rapporteur général, mais appliquons-la !

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