Intervention de Christian Jacob

Séance en hémicycle du mardi 4 juillet 2017 à 15h00
Déclaration de politique générale du gouvernement débat et vote sur cette déclaration

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaChristian Jacob :

Votre ministre de l'éducation nationale a donné des signes positifs depuis quelques semaines, en rompant avec l'idéologie de Mme Vallaud-Belkacem, notamment sur les classes bilangues, sur l'enseignement des langues anciennes, sur le maintien des internats d'excellence, sur l'assouplissement des rythmes scolaires.

Mais il manque encore le courage qui consisterait à s'assigner une grande ambition pour l'apprentissage – je vous ai entendu prononcer le mot, mais je n'ai pas senti d'ambition telle – et à réformer profondément un système qui produit chaque année 120 000 décrocheurs. Admettez qu'au nom du dogme du collège unique, on a abouti à un gâchis terrifiant !

Monsieur le Premier ministre, vous devriez être chargé de déterminer et de conduire la politique de la nation. Mais ce qu'a fait et dit le Président de la République hier à Versailles démontre qu'il a décidé, en quelque sorte, de vous tenir la bride très courte. Cette pratique nous trouble, non seulement parce qu'elle est une humiliation pour le Premier ministre, mais aussi parce que le Président, en cassant les codes, joue dangereusement avec l'esprit et la lettre de la Constitution.

Le comportement de la majorité parlementaire est également inquiétant. On nous a tenu le sempiternel discours sur l'émergence d'un monde nouveau, frais et printanier qui remplacerait le vieux monde replié sur lui-même, poussiéreux et suspect. Mais dans cet ancien monde, les postes de responsabilité de notre assemblée n'ont jamais servi au recyclage de ministres démissionnaires !

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