Intervention de Cédric Roussel

Séance en hémicycle du jeudi 2 juillet 2020 à 9h00
Projet de loi de finances rectificative pour 2020 — Après l'article 4 (amendements appelés par priorité)

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCédric Roussel :

Comme cela a été dit, la crise a fortement touché les clubs sportifs amateurs. D'après une étude réalisée conjointement par la Centrale du sport et Sport et citoyenneté, l'annulation des événements printaniers et estivaux a entraîné une perte moyenne de 6 800 euros par club, tandis que la réduction attendue de leurs ressources de sponsoring et de mécénat les place dans une situation financière préoccupante. Il existe 360 000 associations sportives, soit 24 % des associations françaises, qui représentent 115 000 emplois. Pour sécuriser la reprise de l'activité des clubs, il est vital que le nombre de licenciés s'inscrivant à la rentrée sportive ne baisse pas, je le dis à mon tour.

Le développement de la pratique sportive fait partie intégrante des missions de l'Agence nationale du sport, que nous avons créée. Nous devons lui permettre d'accompagner de manière exceptionnelle la rentrée sportive et d'encourager avec encore plus de force la pratique du sport pour tous dans la durée. L'année dernière, du fait de son plafonnement, seules 30 % des recettes générées par la taxe sur les paris sportifs, fléchée vers le financement de l'ANS, ont véritablement bénéficié au sport.

L'amendement no 2266 vise à accroître ce plafond de 20 millions d'euros en le faisant passer de 34,6 millions à 54,6 millions. À quatre ans des Jeux olympiques, notre pays se doit d'afficher une véritable ambition pour le sport. Donnons-nous les moyens de nos ambitions pour que le sport et ses valeurs irriguent la société et soient un élément constitutif du nouveau pacte social du monde d'après.

J'en viens à l'amendement no 2305 , déposé à l'initiative de mon collègue François Cormier-Bouligeon.

La crise sanitaire a mis en lumière l'urgence pour la France de se doter d'une stratégie ambitieuse de sport santé avec des moyens renforcés car elle a démontré la fragilité des personnes atteintes de maladies chroniques et d'obésité face à la covid-19.

La stratégie nationale sport santé 2019-2024 est actuellement financée à hauteur de 11,5 millions d'euros pour l'année 2020. Le dispositif des maisons sport santé vise à lutter contre l'accroissement de la sédentarité, l'inactivité physique et l'ensemble des pathologies chroniques. Le coût de la sédentarité s'élève à lui seul à 17 milliards d'euros. Pour l'heure, 138 maisons sport santé ont été labellisées sur le territoire français. Un nouvel appel à projets a été lancé le 2 mai 2020 afin de poursuivre le processus de labellisation, lequel doit être accompagné de ressources financières complémentaires.

L'amendement tend donc à augmenter de 25 millions d'euros le plafond de la taxe Buffet affectée à l'Agence nationale du sport. Pour 2020, ces 25 millions serviront à abonder la ligne budgétaire destinée à financer les 250 premières maisons sport santé, à hauteur de 100 000 chacune, pour créer une dynamique propre à atteindre l'objectif gouvernemental. La stratégie nationale sport santé est un investissement essentiel pour la santé des Français, et la politique de sport santé doit être une politique ambitieuse, accompagnée de moyens financiers importants, au bénéfice de tous. L'assurance maladie doit changer de paradigme et devenir une véritable assurance santé.

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