Intervention de Sandrine Mörch

Séance en hémicycle du jeudi 2 juillet 2020 à 9h00
Projet de loi de finances rectificative pour 2020 — Après l'article 4 (amendements appelés par priorité)

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSandrine Mörch :

Je suis tout à fait d'accord pour traiter rapidement les amendements, d'autant que je suis présente depuis lundi et que je le resterai jusqu'à la fin de l'examen du texte – matin, midi, soir et nuit – , mais je ne veux pas non plus que nous passions sous silence des questions dont chacun n'a pas nécessairement connaissance. Il s'agit, en l'occurrence, des associations, qui doivent être aidées au même titre que les entreprises.

On oublie vite, à tort, que pendant les trois premières semaines de confinement, seules certaines associations – pas toutes, mais celles qui sont rompues au terrain et à la gestion de l'urgence – ne furent pas, contrairement à nous tous, frappées de stupeur : elles ont bousculé les préfectures et ont su organiser très rapidement la mise à l'abri et la distribution de nourriture, ce que nous n'étions initialement pas en mesure de faire.

Je rappelle en outre que de nombreuses populations se sont trouvées privées totalement de ressources du jour au lendemain. Là encore, les associations ont avancé des vivres, des produits d'hygiène, du lait pour bébé ou encore de la trésorerie. Elles ont travaillé jour et nuit pour seconder l'État. Elles l'ont certes fait pour protéger les plus précaires, mais aussi pour nous préserver tous de la pandémie. Certaines associations se sont saignées à blanc.

Alors que nous sortons de la première vague de covid-19, nous aurons toujours plus besoin d'elles, parce que ce sont elles qui répareront les dégâts humains et sociaux provoqués par la crise. Vous savez d'ailleurs – même si l'on ne parvient pas à chiffrer le phénomène – que la facture humaine, sociale et donc financière pèsera d'autant moins que ces dégâts seront réparés rapidement. Les associations ont été lourdement touchées par la crise, comme les entreprises : 60 % des associations employeuses ne pourront plus reprendre leurs activités avant septembre, comme le soulignait notre collègue, et un quart ne pourra pas exécuter au moins 50 % de son budget prévisionnel.

Cet amendement d'appel tend donc à soutenir les associations employeuses en les exonérant de taxe sur les salaires pour l'exercice 2020. Il vise aussi à nous rapprocher des acteurs de terrain – ceux dont la crise nous a enfin rappelé le rôle.

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