Intervention de Emmanuelle Ménard

Séance en hémicycle du lundi 13 novembre 2017 à 15h00
Projet de loi de finances rectificative pour 2017 — Discussion générale

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaEmmanuelle Ménard :

Il est trop facile de parler de « scandale d'État » comme vous le faites, monsieur le ministre de l'économie, ou d' « amateurisme » comme le proclame, de plateau de télévision en studio de radio, le porte-parole du Gouvernement, Christophe Castaner. C'est trop facile quand, dans le même temps, on passe sous silence ses propres responsabilités, son propre amateurisme, sa propre incompétence !

Parce qu'il s'agit bien de cela. Vous l'avez dit la semaine dernière dans cet hémicycle, monsieur le ministre : lorsque cette taxe a été adoptée, en 2012, on pouvait peut-être imaginer, malgré les mises en garde, qu'elle passerait entre les gouttes. Mais ce n'était plus le cas après 2015 : vous l'avez souligné vous-même à plusieurs reprises. Après 2015, en effet, c'est-à-dire après les mises en garde de la Commission européenne, il n'était plus permis d'ignorer les doutes sérieux qui pesaient sur sa légalité.

Et puisque l'Assemblée nationale a un pouvoir – je dirai même : un devoir – de contrôle, que le chef de l'État voudrait d'ailleurs renforcer, ce qui m'intéresse, aujourd'hui comme la semaine dernière, ce sont les responsabilités. Qui était alors aux commandes ? Des inconnus ? Des portés disparus ? Bien sûr que non ! Ce sont les mêmes qui, aujourd'hui atteints de troubles de la mémoire, dénoncent ce qu'ils avaient mis en place !

Vous voulez des noms ? Je vais vous les rappeler. Alexis Kohler, actuel secrétaire général de l'Élysée, était alors directeur de cabinet du ministre de l'économie. Amélie Verdier, chargée aujourd'hui de trouver ces fameux 10 milliards d'euros, n'était autre que la directrice de cabinet de Jérôme Cahuzac, ministre délégué au budget qui, décidément, n'arrive pas à se faire oublier.

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