Intervention de Caroline Fiat

Séance en hémicycle du mardi 30 juin 2020 à 9h00
Questions orales sans débat — Plan de restructuration du centre hospitalier régional et universitaire de nancy

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCaroline Fiat :

Le 3 avril 2020, en pleine crise du covid-19, Christophe Lannelongue, alors directeur général de l'ARS du Grand Est, annonçait que le plan de restructuration du centre hospitalier régional et universitaire – CHRU – de Nancy était maintenu. Ce n'était pas une blague ! Ce plan, validé par le COPERMO, le comité interministériel de la performance et de la modernisation de l'offre de soins hospitaliers, prévoyait la suppression de 498 emplois et de 174 lits.

Face au tollé provoqué par cette annonce, faite alors même que la fragilité de nos hôpitaux publics sautait aux yeux de tous, Emmanuel Macron annonçait, le 8 avril 2020, le limogeage de Christophe Lannelongue. Signe d'un virage dans sa politique de destruction de l'hôpital public ? Rien n'est moins sûr, car au même moment, le Premier ministre et le ministre des solidarités et de la santé affirmaient que tous ces sinistres plans de restructuration étaient non pas supprimés, mais suspendus – suspendus telle une épée de Damoclès au-dessus de l'hôpital public.

Au CHRU de Nancy, l'incertitude plane. Tous les soignants qui ont, durant deux mois, intubé, réanimé et traité des centaines de patients dans des conditions matérielles déplorables, s'interrogent : leur hôpital va-t-il perdre 500 emplois et 174 lits ? L'hypothèse d'une suppression de 1 000 postes est même relayée dans la presse. Cette ineptie ne les amuse pas – elle ne m'amuse pas non plus. Rien n'a été annoncé officiellement pour le moment.

Je vous interroge donc solennellement, madame la secrétaire d'État : le plan de restructuration de l'hôpital de Nancy, validé par le COPERMO, est-il définitivement abandonné ? Après la crise que nous avons traversée, la dette de l'hôpital sera-t-elle effacée ? En plein Ségur de la santé, les attentes sont fortes, vos paroles vous engagent et tous les regards sont tournés vers vous. Les agents se réuniront d'ailleurs cet après-midi à 14 heures devant l'ARS de Nancy. Je vous prie de croire que votre réponse ce matin est très attendue !

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