Intervention de Amélie de Montchalin

Séance en hémicycle du mardi 30 juin 2020 à 9h00
Questions orales sans débat — Soutien aux professionnels du tourisme dans le cadre de la crise du covid-19

Amélie de Montchalin, secrétaire d'état chargée des affaires européennes :

Vous avez raison, monsieur le député, le tourisme a été frappé de plein fouet. Chaque mois d'arrêt a coûté de 10 à 15 milliards de pertes de recette, ce qui est considérable pour un secteur qui représente plus de 7 % du PIB en France et 15 % en Vendée.

C'est pourquoi le Président de la République a fait du sauvetage du tourisme une priorité nationale. Le Gouvernement agit en trois temps : l'urgence, la relance, l'avance.

Premièrement : le plan d'urgence adopté dès le mois d'avril représente 10 milliards d'euros sous forme d'exonérations de charges, de recours à l'activité partielle, d'accès au prêt bancaire garanti par l'État.

Le comité interministériel du tourisme, qui s'est tenu le 14 mai dernier, a été l'occasion de nouvelles avancées portant à 18 milliards d'euros l'effort national de sauvetage du secteur touristique.

Derrière ces mesures, le Gouvernement a souhaité adresser un message puissant au secteur : le tourisme est un organe vital de notre économie et nous ne pouvons pas laisser les professionnels au bord du chemin.

Passé le temps de l'urgence, nous sommes entrés dans le temps de la relance que nous abordons avec beaucoup de volontarisme. La stratégie du Gouvernement consiste à actionner simultanément deux leviers.

Premier levier : inciter les touristes français à faire le choix de la proximité cette année pour soutenir notre secteur touristique durement touché par la crise sanitaire. Il faut réinstaurer la confiance sanitaire et financière afin que les acteurs puissent pleinement agir et éventuellement rembourser les clients qui demandent la possibilité de l'être jusqu'au dernier moment.

Second levier : attirer les touristes européens, puis les citoyens du monde. Pour cela, avec Jean-Yves Le Drian, nous menons un important travail au plan européen en vue d'une réouverture coordonnée des frontières intérieures. Depuis le 15 juin, il est à nouveau possible de se déplacer entre les pays européens. Nous pourrons donc attirer cet été les clientèles belges, néerlandaises et allemandes.

Jean-Baptiste Lemoyne et moi-même faisons passer le message chaque fois que nous nous rendons dans un pays européen : les touristes européens sont les bienvenus en France, dans le plein respect du protocole sanitaire.

À compter du 1er juillet, conformément aux recommandations de la Commission européenne, la France ouvrira graduellement ses frontières extérieures Schengen, sur des critères sanitaires.

Viendra enfin le temps de l'avance. Comment modernisons-nous ce secteur, en le rendant plus soucieux d'environnement et d'authenticité ? Quels efforts faut-il accomplir en termes de transition numérique digitale et de développement durable ?

Nous sommes aussi très attentifs aux aspects qui concernent l'emploi et la formation. Le tourisme évoque les beautés de notre pays, mais il représente aussi beaucoup d'emplois : plus de 3 millions de Français dépendent de ce secteur. Vous pouvez donc imaginer à quel point nous sommes mobilisés.

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